Nous vous prions de bien vouloir assister à l’Assemblée Générale ordinaire de notre Association qui se tiendra:
Dimanche 29 mai 2022
A 10h30 dans la salle du Mémorial de la Shoah
17, rue Geoffroy l’Asnier, 75004 PARIS
L’ordre du jour de cette Assemblée Générale ordinaire sera le suivant:
- Le mot des Présidents d’Honneur Isabelle Choko et Albert Barbouth
- Renouvellement du Conseil d’Administration
- Rapport moral sur l’activité de l’Association
- Rapport financier
- Affectation du résultat
- Quitus au Président, Bureau et Trésorier
- Montant de la cotisation 2023
- Question diverses
(*) Dans le cas où le quorum ne serait pas atteint, la présente tient lieu de convocation à une deuxième assemblée se tenant immédiatement après, le même jour et ayant le même objet.
Dans le cas où ces assemblées ne pourraient se tenir, avis serait donné sur notre site : www.afma.fr
Pour participer aux votes de l’Assemblée générale, vous devez être à jour de vos cotisations 2021/ 2022. Si vous ne pouvez pas participer à l’AG, vous pouvez confier un pouvoir sur papier libre à un autre membre présent.
Comptant sur votre présence, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, Cher(e) Adhérent(e), nos cordiales salutations.
Caroline POZMENTIER - SPORTICH, Co-Présidente
Bernard GRINFELD, Co-Président
L'Association Fonds Mémoire d'Auschwitz est une association loi de 1901 ayant pour objectif de promouvoir toute activité de mémoire et de transmission, de recherche et d'étude, ainsi que des actions pédagogiques et des manifestations culturelles et cérémoniales relatives à la persécution et à la déportation dans les camps de concentration nazis, et plus particulièrement celui d'Auschwitz.
Depuis sa création en 1987, l'AFMA a multiplié les initiatives et les actions, ce qui lui a conféré la reconnaissance des déportés rescapés des camps de la mort et des familles des disparus. De même, elle est reconnue à tous les niveaux de la société française, tant sur les plans local et départemental que régional et national.
Concrètement, l'AFMA organise, entre autres choses, des activités autour du site de l'ancien camp d'internement de Drancy, dans l'enceinte duquel elle propose une exposition permanente, faite de textes, photographies, documents et témoignages, ainsi que des visites du site et du « wagon témoin ». Elle organise en outre des voyages pédagogiques à Auschwitz-Birkenau. Elle conçoit et réalise aussi des expositions sur le thème de la mémoire de la Shoah, produites notamment dans les mairies et en milieu scolaire.
L’AFMA, avec les communes de Drancy et surtout de Bobigny, a été à l’initiative de la sauvegarde du site de l'ancienne gare de déportation de Bobigny et a participé à sa transformation en un site national de mémoire, maintenant accessible au public. Elle contribuera à son développement avec la commune de Bobigny, le département de la Seine-Saint-Denis, le Secrétariat d'État des Anciens combattants et de la Mémoire , la SNCF et les autres associations de mémoire.
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Association Fonds Mémoire d'Auschwitz
Allocution de BERNARD GRINFELD
Cérémonie commémorative du souvenir des victimes et des héros de la Déportation
Samedi 23 avril 2022 - Gare de Bobigny
Nous sommes rassemblés cet après-midi pour commémorer la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation.
L’oubli, la banalisation de l’horreur, de la violence, de la déshumanisation de la guerre, instrumentalisation de la peur, du rejet de l’autre sont des dangers réels qui menacent l’humanité.
Ils étaient des millions à disparaître dans l’enfer des camps de répression et d’extermination.
Très peu sont revenus.
En France à la libération, ils ne pesaient pas lourds les rescapés à l’hôtel Lutetia.
Ils étaient abordés une photo à la main "vous avez connu?...". Mais comment dire la vérité. Il fallait ménager les uns ou affronter la fuyante indifférence des autres. C’est forcément arbitraire, subjectif. Mais je voudrais aujourd’hui évoquer avec vous la mémoire d’un homme qui aurait 100 ans cette année: Charles Palant.
Il aimait citer Jean Jaurès qui disait: "la fidélité aux morts, ce n’est pas de porter leurs cendres, c’est brandir leur flambeaux".
En effet, si nous parlons aujourd’hui des camps, ce n’est pas pour nous enfermer dans je ne sais quel "ghetto de la mémoire" mais comme Jean Jaurès et comme Charles Palant, c’est pour mieux mener nos combats d’aujourd’hui pour l’égalité, la justice et l’émancipation et contre les discriminations.
"C’est aussi pour rendre la vie plus belle" comme disait Charles. Et justement, dans sa vie à lui un événement historique est associé à chaque étape.
Il apprend à marcher aux coté de son père dans les défilés au mur des fédérés.
A neuf ans, il apprend à Belleville, à l’école de la République, qu’en France: "les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits". Or les fils d’immigrés étaient nombreux. Leurs pères étaient venus offrir leurs bras à la reconstruction de la France «victorieuse» mais restée exsangue en ruine et veuve d’un million et demi de jeunes hommes tombés dans les tranchées.
Il y avait quarante élèves par classe. Les noms des premiers étaient souvent difficiles à prononcer. Mais ajoutait il les fortes minorités d’immigrés n’ont jamais été un obstacle à l’avancement de tous.
Ses parents à lui venaient de Pologne, fuyant misères et pogroms
Son père, jeune militant anarchiste avait connu la prison tsariste. A Paris il avait pris part à l’activité syndicale encore marquée par la tradition libertaire.
En 1933, à 44 ans il est frappé par une maladie que l’on ne savait pas encore guérir et Hitler devient chancelier du Reich à la suite d’élections.
Le petit Charles obtient son certif, en 1934 l’année ou les militants de gauche se mobilisent pour empêcher le colonel De La Roque et les groupes factieux qui l’entraînent, et d’installer dans notre pays un régime semblable à ceux de l’Italie et de l’Allemagne.
En 1935 il doit quitter l’école. Il deviendra ouvrier maroquinier.La classe ou il apprendra sera désormais la classe ouvrière. C’est cette année là que fut signé le pacte d’action entre socialistes et communistes.
L’année suivante, après le ralliement des radicaux le pacte se transforme en Front populaire pour le pain, la Liberté et la Paix. Léon Blum gagne les élections législatives. De grandes grèves débouchent sur les accords de Matignon.
En même temps que les 40h et les congés payés, Charles devient à 15 ans délégué syndical.
En Espagne les généraux félons Franco, Mola, Queipo de Llano trahissent la République pour installer un régime tyrannique qui durera 40 ans.
Puis débute le cycle des lâches abandons face à Hitler qui entraînera la guerre.
En France, après la débâcle du gouvernement de Vichy, aussitôt installé congédie la République, abolit les libertés publiques, dicte le statut des Juifs contre lesquels il commettra l’irréparable et ouvre une cruelle chasse aux résistants.
Pour Charles, ce pouvoir de la collaboration avec les nazis est celui de la revanche sur la Révolution française et les droits de l’homme.
Il s’engage dans l’action clandestine.
Après le second statut des Juifs en 1941, il franchit la ligne de démarcation et s’établit avec sa mère et sa sœur à Lyon.
En 1943, il sera dénoncé. Toute la famille sera arrêtée par la Gestapo et incarcérée à la prison de Montluc puis transférée à Drancy.
C’est par convoi n°60 comprenant 1000 juifs qu’ils seront déportés à Auschwitz.
Le train quitta la gare de Bobigny le 7 octobre 1943 à 10h30.
491 personnes furent immédiatement gazées à l’arrivée parmi lesquelles la mère et la soeur de Charles. 340 hommes furent sélectionnés pour le travail forcé dans les usines d’IG Farben à Buna-Monowitz (Auschwitz III).
Il y restera 650 jours, près de deux ans. Dès lors, pour les nazis, il n’était plus Charles Palant mais le matricule 157 176.
Devant l’avancée des troupes de l’armée rouge il sera évacué dans les marches de la mort qui le conduisirent à Buchenwald.
Il rentrera en France le 29 avril 1945 pour les élections municipales ou pour la première fois en France la meilleure moitié du pays fut appelé à voter.
Il ne se considérait pas comme un héros. Sa survie, il la devait à la chance mais surtout à son goût de vivre. Aucun kapo ou SS n’avait réussi à lui faire plier la nuque. Sa seule arme c’était la dignité et le combat pour la vie avec parfois, y compris dans les heures les plus sombres l’aide de l’humour.
Depuis l’école et tout au long de sa vie il s’est appelé Charles: Seule Fajga, sa mère avait le droit de l’appeler autrement. Mais sur la liste du convoi des déportés ce n’est pas Charles mais Shaia qui est inscrit.
Après la guerre il racontait avec un brin d’humour qu’à cette époque il n’y avait pas de cellule psychologique en cas de catastrophes. Les partis pouvaient en faire fonction.
C’est à Buchenwald qu’il adhéra au parti communiste.
En 1949 il fonda avec d’autres le Mouvement contre le Racisme et l’Antisémitisme et pour la Paix (MRAP).
Le 26 mai il déclara sur le plateau des Glières: "J’ai consacré toute ma vie à la dénonciation et au combat contre le racisme, contre tous les racismes; le racisme obtus des imbéciles, celui coriace des méchants, le racisme intéressé de ceux qu’en font un fond de commerce politique ou électoral pour détourner aujourd’hui sur les immigrés comme naguère et toujours sur les Juifs, les angoisses et la colère de trop de nos contemporains que l’injustice sociale accable; le racisme des fanatisés qui s’en viennent jusque dans la cour de leur école assassiner des enfants".
Mesdames et messieurs,
L’expérience montre que les valeurs républicaines et démocratiques peuvent être affaiblies et remises en cause y compris par les urnes. Il est clair que nos associations n’ont pas vocation à faire des choix politiques partisans.
Cependant une de nos raisons d’être est de travailler au quotidien sur la mémoire du passé pour œuvrer à éclairer le présent afin de mieux servir la fraternité.
Aussi, dans les circonstances présentes nous sommes-nous associés à une tribune qui a publiée sur le site de Libération et que vous pouvez consulter sur notre site afma.fr.
Le vote de demain est le meilleur moyen d’éviter l’accès au pouvoir d’un régime intolérant et qui menace notre état de droit.
Comme le disait Aragon:
« Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui songe à ses querelles
Fou qui fait le délicat»
A l'approche d'une échéance électorale décisive, l'AFMA s'est associée à 14 institutions et associations mémorielles partageant les mêmes inquiétudes, premières signataires d'un appel, publié sous forme de tribune par le quotidien Libération:
L'Histoire alerte le présent
A quelques jours du second tour d’élection présidentielle cruciale pour notre pays, nous, Mémoriaux et institutions mémorielles engagées dans la transmission de l’histoire pour la compréhension du présent, souhaitons partager la grande inquiétude des témoins et acteurs des drames de notre passé, anciens résistants, combattants et déportés qui ont vécu l’expérience historique des années 30, ainsi que des personnalités de tous horizons, chercheurs, artistes, enseignants… qui nous aident à transmettre la mémoire des crimes contre l’humanité de notre histoire, qui voient monter à nouveau la xénophobie, le nationalisme, les racismes et l’antisémitisme, et le négationnisme. Avec leurs menaces contre les libertés et la paix civile au sein de la société française.
Nous appelons donc l’attention de nos concitoyens sur le risque majeur qui pèse sur notre démocratie.
L’impensable a déjà été possible. Aujourd’hui, ne rien faire, c’est laisser faire.
Menace grave de la paix civile
Nos institutions mémorielles n’ont pas vocation à faire des choix politiques partisans. Mais nous sommes concernés par les grands choix sociétaux car nous œuvrons quotidiennement, par notre travail tourné vers la connaissance de l’histoire comme manière d’éclairer le présent, pour servir la fraternité pour aujourd’hui et pour demain.
L’histoire montre en particulier que les valeurs républicaines et démocratiques de liberté, d’égalité et de fraternité peuvent être affaiblies voire remises en cause par l’extrémisme et les intolérances, y compris par les urnes, et que le rejet de l’autre est un moteur puissant de ce processus. Car il exacerbe les tensions d’une société jusqu’à menacer gravement la paix civile et l’Etat de droit lorsque des slogans d’exclusion sont transcrits dans des textes juridiques.
Nous devons agir autrement
Dans l’histoire, beaucoup d’électeurs n’ont pas imaginé l’enchaînement des actions et réactions que leur vote ou leur abstention ont déclenchées, ni jusqu’à quelles extrémités peut conduire une tentation autoritaire. Cette histoire-là est hélas aussi une histoire française. Les régimes autoritaires ont déjà été «essayés» et ont conduit à aggraver le sort des peuples en colère qui leur avaient confié leur protection. Aujourd’hui, nous le savons, et nous devons agir autrement.
Dès lors, nous considérons qu’il relève de notre mission d’intérêt public de nous adresser à nos concitoyens pour leur dire qu’aujourd’hui l’histoire alerte le présent, et que le vote républicain et démocratique le 24 avril est le meilleur moyen d’éviter l’accès au pouvoir d’un régime intolérant et extrémiste et de ses dérives autoritaires et mortifères.
Premiers signataires : Amnésie internationale ; l’association nationale Résister aujourd’hui ; Amis du lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon; Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane ; Fils et Filles de déportés juifs de France ; Fondation du Camp des milles-mémoire et éducation ; Fondation pour la mémoire de l’esclavage ; Association Fonds Mémoire d’Auschwitz ; Mémorial du camp de Gurs ; Mouchard-Zay Hélène, fondatrice du Cercil musée-mémorial des enfants du Vel-d’Hiv ; Musée de la Grande Guerre ; Musée-mémorial des enfants d’Izieu ; Œuvre de secours aux enfants ; Recherche et Enseignement de la Shoah (Ares).
Le 27 Mars 1942, partait de Compiègne le premier convoi pour Auschwitz
Isabelle CHOKO , Présidente d'Honneur
Albert BARBOUTH , Président d'Honneur
et le Bureau de l'AFMA
vous prient d'honorer de votre présence le dépôt de gerbe
Dimanche 27 mars 2022 à 11 heures, devant le monument de la Cité de La Muette.
116 Avenue Jean Jaurès à Drancy
Nous n’oublions pas qu’il y a 80 ans, après les arrestations de l'été 1941, un premier convoi de 1112 personnes partait de Compiègne où se trouvaient un millier de juifs arrêtés en Décembre 1941 à titre de représailles. Plus de la moitié des 1112 personnes étaient des internés de Drancy, extraits du camp et amenés à Compiègne pour constituer ce premier convoi pour Auschwitz, parti le 27 Mars 1942.
À l’occasion du 80ème anniversaire d'une année 1942 particulièrement tragique, marquée le 27 Mars 1942 par ce premier départ de Compiègne vers Auschwitz, suivi cette seule année-là par 42 autres convois menant à Auschwitz près de 42 000 juifs français ou étrangers, auquel il faut encore ajouter les 17 convois partant de Malines (Belgique) où les juifs du Nord de la France étaient internés, l’AFMA organise un dépôt de gerbes avec prises de parole.
Nous avons été honorés par la présence des représentants officiels, élus et associations:
- Mme PEAUCELLE DELELIS, Directrice générale de l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre
- Mme HADJ-BOAZA, Directrice de l'office départemental des ancien combattants et victimes de guerre
- M. Stéphane PEU, Député de Seine-Saint-Denis
- M. Rolin CANOLY, Maire de Gagny, Conseiller Départemental
- Anthony MANGIN, Premier Adjoint au Maire de Drancy
- Mme Emma DEVEAU, Conseillère Municipale de Bobigny, déléguée à la mémoire et aux anciens combattants
- Mme Carine PICARD NILÈS, Conseillère Municipale de Drancy, Présidente du groupe "Ensemble", Présidente de l'Amicale de Châteaubriant-Voves-Aincourt-Rouillé
- M. Michael JACQUINOT, de la Maison du Combattant de Romainville représentant le maire de Romainville M. François DECHY
- M. Claude NILÈS, Amicale de Châteaubriant-Voves-Aincourt-Rouillé
- M. Thierry BERKOVER, Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation 93 et les Amis du Musée de la Résistance de Champigny sur Marne
- M. Marcel MILLET et Mme Françoise BUFLAY, Président Délégué de l'UFAC et secrétaire générale adjointe
- Mme Tauba ALMAN, Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
Nous saluons aussi,avec MM. MILLET, DEBAILLY et MANGOU, la présence nombreuse des porte-drapeaux des diverses associations d'anciens combattants.
Discours de Bernard Grinfeld, Président de l’AFMA, prononcé par Henri Blotnik, secrétaire général adjoint
Nous sommes réunis à l’occasion du 80ième anniversaire du premier convoi de Juifs parti de France pour Auschwitz. L’histoire de ce transport très particulier mérite que l’on s’y attarde un instant.
En 1941, les Juifs étrangers sont discrètement mais sournoisement raflés par la police française, le 14 mai. Une simple convocation leur a été adressée. Les hommes arrêtés sont internés à Pithiviers et Beaune la Rolande. Du 20 au 24 aout, c’est dans les rues de Paris que les hommes de toutes nationalités, sont arrêtés , toujours par la police française assistée de la Feldgendarmerie, en représailles aux attentats de la Résistance contre l’occupant. Ils sont internés ici même. C’est à partir de ce moment que ce camp sera réservé aux Juifs.
Le12 décembre, les Juifs, essentiellement français, «notables», intellectuels et professions libérales sont arrêtés au petit matin à leur domicile par des policiers allemands assistés par la police française. Ils sont rassemblés à l’École Militaire, puis conduits à Compiègne, dans la caserne Royallieu. Là, ils sont séparés des résistants, militants politiques et syndicaux et, internés dans une aile spécifique, que l’on appellera le camp C ou le camp des Juifs. Les conditions de détention y seront épouvantables, comparables à celles des premiers temps à Drancy. La faim et le froid entraîneront la mort de beaucoup d’entre-eux. Le 14 décembre, les hommes de l’hôtel Majestic (le MBF, Commandement Militaire Allemand en France) font savoir par voix d’affiches que les Juifs sont frappés d’une amende d’un milliard de francs, que «cent Juifs, communistes et anarchistes seront fusillés» et qu’un «grand nombre d’éléments criminels judéo-bolchéviques seront déportés.. ». Le jour même les otages sont sélectionnés à Drancy et au camp A de Compiègne . Ils seront fusillés le lendemain au mont Valérien.
De fait, le commandant militaire Otto von Stülpnagel anticipant les décisions qui seront prises le 20 janvier suivant, à Wannsee, veut organiser au plus vite les déportations . Mais il se heurte à des problèmes de logistique. Les responsables des transports à Berlin lui signifient qu’il ne pourra pas avoir de train avant plusieurs semaines. Il ordonne donc à Théodore Dannecker chef SS du service de sécurité du Reich (Sipo-SD) de garder les prisonniers. Bien entendu, ceux-ci ignorent la destination qui les attend. Les responsables nazis, en revanche, Savent parfaitement ce qui se trame à Berlin.
Le 27 mars, le convoi se forme à la gare de Drancy-le Bourget avec des wagons de voyageurs. Avant de parvenir à Auschwitz, il passera à Compiègne prendre les internés.
Sur les deux sites, le scénario du départ est le même : après la sélection des hommes qui tiennent encore debout , après leur avoir tondu les cheveux et coupé les barbes, on rassemble les partants pour un appel interminable, c’est le départ à pied pour la gare, escortés par une soixantaine de gendarmes, accompagnés de Theodor Dannecker, lui-même, qui fera fonction de chef de convoi jusqu’à destination. Beaucoup de ces hommes, déjà affaiblis par trois jours de voyage et par de longs mois de détention en France, mourront dans les premières semaines. A la libération il n’y eu que 19 survivants sur 1112 déportés.
Avec Compiègne, les autres camps et prisons de France; en Seine-Saint-Denis, le Quai aux bestiaux de Pantin, le Fort de Romainville, la Gare de Drancy - Le Bourget, ce camp de Drancy; les lieux et les drames de la déportation, de répression ou d’extermination, doivent être toujours rappelés.
Aujourd’hui nous sommes engagés à diffuser la mémoire de ces faits, effort encore nécessaire face aux falsificateurs de l’Histoire et à la montée de la haine. C’est dans les pays où l’on ne regarde pas l’histoire en face et où le travail de mémoire est insuffisant que se produisent les catastrophes.
Nous comptons sur vous tous pour nous aider à lutter contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme et faire vivre la mémoire, toutes les mémoires, de façon républicaine afin d’assurer à nos enfants un monde de Paix et d’amitié entre les peuples.
Discours de Mme Dellac, vice-Présidente du Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis
Il y a 80 ans, le convoi N°1…
Ce dimanche 27 mars, j’étais au côté de nombreuses associations mémorielles et d’élu.e.s, pour rendre hommage aux 1112 juifs partis par le premier convoi de déportation de la gare de Drancy-Le Bourget vers Auschwitz . J’y ai pris la parole à l’invitation de l’Association Fonds Mémoire d’Auschwitz:
«Nous sommes aujourd’hui réunis pour nous souvenir ensemble du convoi N°1, premier convoi de déportation des juifs de France, organisé par Théodore Danneker, responsable des affaires juives de la Gestapo avec la complicité active de l’État français.
Il y a 80 ans, 1 112 hommes sont partis le 27 mars de la gare de Drancy- Le Bourget pour être déportés à Auschwitz où ils arrivèrent 3 jours plus tard. 19 d’entre eux seulement en sont revenus.
Dès l’été 1941, la Cité de la Muette était devenue le maillon logistique central d’abord de l’internement, puis de la déportation des Juifs.
L’année 1942 fut le début de la déportation systématique, organisée et massive des Juifs de France, précédée par les rafles qui avaient démarré dès mai 1941 – d’abord des juifs étrangers – puis, à partir de décembre 1941, des juifs français. En 6 mois, entre mars et novembre 1942, c’est 43 convois qui partirent de France conduisant 42 000 juifs vers les camps d’extermination puis, jusqu’à l’été 1944, ce furent au total 76 000 juifs qui furent déportés de France. Seuls 2500 d’entre eux revinrent.
Il aura fallu beaucoup de temps pour que la responsabilité de l’État français soit reconnue par le Président Chirac en 1995.
Rappelons-nous du film d’Alain Resnais, Nuit et Brouillard, sorti en 1956 qui connut la censure d’État parce qu’on y voyait un gendarme français montant la garde d’un camp d’internement du Loiret, à Beaune la Rolande.
De la même manière, 7 ans plus tard, en 1963, la très belle et émouvante chanson du même nom, écrite et chantée par Jean Ferrat, connut également la censure, avec ordre de ne pas la diffuser sur les ondes. Jean Ferrat, né Jean Tenenbaum, dont le père immigré juif russe partit de Drancy pour ne pas revenir d’Auschwitz.
Il faut du temps à la vérité pour qu’elle trace son sillon, que la réalité des choses soit énoncée et reconnue, pour qu’enfin l’Histoire puisse se faire jour.
Aujourd’hui, les passeurs de mémoire, celles et ceux qui sont revenus de l’horreur absolue, ont disparu à leur tour.
Aujourd’hui ne restent que les bâtiments, camps d’internements, gares de déportation, pour témoigner de ce que furent les derniers espoirs et le désespoir, la combativité aussi de ces milliers d’hommes, de femmes, d’enfants qui allaient être assassinés et disparaître parce qu’ils étaient juifs.
Ces témoins silencieux livrent parfois des secrets poignants, comme les graffitis découverts sur 76 carreaux de plâtre trouvés ici même à la Cité de la Muette lors de la rénovation des huisseries en 2009.
C’est pourquoi le Département, avec ses services du patrimoine contemporain et des archives prête une attention particulière au classement et à la conservation de ces bâtiments témoins ; à leur valorisation auprès du plus grand nombre et des jeunes en particulier, parce qu’après les témoignages directs des rescapés et la transmission de leur histoire, le devoir de mémoire demeure plus que jamais à l’ordre du jour.
A cet égard, nous sommes attentifs aux travaux de restauration portés par Seine-Saint-Denis Habitat à la Cité de la Muette et je me réjouis de l’ouverture à venir de la gare de déportation de Bobigny, dont les travaux sont en cours d’achèvement, comme j’ai pu le constater vendredi dernier avec un certain nombre d’entre vous lors du comité de pilotage qui nous a réuni. Donner de la dignité aux lieux pour rendre leur dignité aux femmes, aux enfants, aux hommes qui y ont été internés et en sont partis.
C’est le préalable indispensable au travail mémoriel, que nous menons au côté des associations, des villes, des collectivités, du Ministère de la Culture, de la DRAC et du Ministère des armées. Et bien sûr, avec Seine-Saint-Denis Tourisme, notre agence de développement touristique, qui joue un rôle important avec sa plateforme exploreparis pour faire connaître et valoriser ces lieux de mémoire auprès du grand public.
Nous avons enfin à cœur de travailler avec les jeunes, avec les collégien.e.s, «Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez» écrivait J. Ferrat, car ce devoir de mémoire et de compréhension de ce qui s’est joué il y a 80 ans est l’enjeu d’une terrible actualité, au regard de la banalisation de la haine raciste et antisémite. Le négationnisme est toujours de mise, porté par un candidat à la Présidence de la République. En ces temps de crise, la transmission est indispensable pour combattre ces idées abjectes et assécher le terreau qui prospère sur la méconnaissance et la désespérance.
Les parcours culturels que nous menons dans les 130 collèges du Département, le dispositif Agora dédié à la liberté d’expression et aux médias dans le cadre du dispositif d’éducation artistique et culturelle, ont vocation à permettre aux jeunes de se forger un esprit critique indispensable à la compréhension du monde.
Discours de Mme Tauba ALMAN, pour l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les représentants d’anciens combattants,
Chers amis,
J’interviens ce matin au nom de l’Union des Juifs pour la Résistance et l’Entraide, dont nous célébrerons l’an prochain le 80e anniversaire. L’UJRE est en effet née, sous l’Occupation, de la réunion de toutes les organisations clandestines de la section juive de la M.O.I., de la zone Sud à la zone Nord, organisations résistantes créées par le mouvement Solidarité en 1940.
La Main d’Oeuvre Immigrée (MOI) avait été créée par le Parti Communiste Français pour organiser les « étrangers » par groupes de langue. Cette langue, pour la section juive, c’était le yiddish, que parlaient ces juifs d’Europe de l’Est immigrés en France. La France qu’ils avaient choisie comme étant la patrie de la Révolution, de la Commune de Paris, des droits de l’homme...
Leur vécu des persécutions antisémites dans leurs pays d’origine, ne les rendait que plus sensibles au fascisme naissant, dès 1933, en Allemagne, puis se développant en 1936 en Espagne. C’est tout naturellement qu’ils s’engagèrent dans les Brigades internationales (compagnie Botwin) et dans les luttes du Front populaire, contre le fascisme.
Comme je l’ai déjà dit, c’est dès les premiers jours de septembre 1940 que fut créé le mouvement Solidarité, première organisation de résistance juive ; Résistance tant armée, au travers de ses groupes de combat, que civile au travers des actions de sauvetage des enfants juifs, par l’organisation de leur cache dans la France entière, et d’alerte de la population, pour échapper aux rafles. Alerte donnée par sa presse clandestine en yiddish, en français, tracts, papillons… des dates de rafles, des appels à la résistance,...
Puis, dès octobre 40, c’est le Statut des juifs qui restreint leurs libertés et crée l’obligation de se faire recenser. C’est l’ouverture à l’été 41 de la Cité de la Muette, à Drancy où nous nous trouvons, camp d’internement placé sous la responsabilité du préfet de police de Paris qui accueillera les premiers internés juifs raflés à Paris en août 1941 : 4 230 hommes dont 1 500 Français.
C’est aussi, en juin 41, l’ouverture du camp de Royallieu, à Compiègne, le seul en France à être géré directement par le service de sécurité allemand, ouvert pour accueillir, je cite, des « éléments ennemis actifs ». Il s’agissait de résistants, militants syndicaux et politiques, juifs, ressortissants étrangers, civils pris dans des rafles.
Dans ce camp, les 743 « notables », arrêtés à Paris, le 12 décembre 41, s’interrogent : qu’est-ce qui dans leur comportement a pu motiver leur arrestation ? Français, notables, médaillés de la
Première Guerre mondiale, militaires démobilisés, ils se sentaient à l’abri, les Allemands et les autorités françaises ayant tout fait pour faire croire à la population que seuls les immigrés seraient visés…
Comme tous les autres internés, ils durent subir l’horreur de la barbarie hitlérienne, nourriture insuffisante, latrines répugnantes, sommeil sur paillasses infestées de vermine, température glaciale… effroyables conditions causant des morts si nombreuses qu’il fallut, pour compléter le premier train à partir pour Auschwitz, ce convoi n°1 qui nous réunit aujourd'hui 80 ans jour pour jour après son départ, le compléter pour moitié par des juifs immigrés provenant de Drancy.
Seuls 19 survivants reviendront sur les 1 112 hommes partis ce 27 mars 1942… Ce convoi n° 1 inaugurait la série des 79 convois qui déportèrent 75721 (75000) Juifs de France et dont seuls 2566 (2500) reviendront.
Ne pas permettre le renouvellement de ces crimes, en luttant contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme, tel demeure le but de notre Union. Nous l’assumons à travers nos prises de position et nos publications, ainsi que par notre participation aux cérémonies mémorielles, comme celle d’aujourd’hui.
Transmettre à notre époque la connaissance et le sens de l’engagement républicain, faire vivre les mémoires, commémorer le passé sert à écrire l’avenir, cet avenir qui aujourd’hui nous inquiète.
Nous continuons, nous continuerons d’être vigilants.
17ème Festival La Résistance au cinéma en Seine-Saint-Denis
du 10 Mars au 27 Mars 2022
L’association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis a pour but d’entretenir et de valoriser la mémoire de la Résistance à l’occupant nazi et au régime de Vichy. Sous l’égide du Musée de la Résistance nationale de Champigny sur Marne, ce festival annuel «La Résistance au cinéma » en Seine-Saint-Denis s’adresse au grand public et plus particulièrement aux scolaires, avec l’appui des directrices et directeurs de salles de cinéma ainsi que des structures culturelles municipales du département.
Cette 17e édition du festival s’organise avec de nombreux partenaires : la délégation de Seine-Saint-Denis des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, le Musée de l’Histoire vivante de Montreuil, l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, les Archives départementales, l’Association Républicaine des Anciens Combattants de Seine-Saint-Denis, l’Association Nationale des Anciens Combattants et Le Patriote Résistant.
Elle est soutenue par le Conseil départemental, la Direction des Services départementaux de l’Éducation nationale de Seine-Saint-Denis, Est-ensemble et Seine-Saint-Denis Tourisme.
Chaque projection se prolonge par un débat avec des intervenants historiens, passeurs de mémoire, responsables d’associations, du monde du cinéma, etc. La billetterie des séances scolaires est prise en charge par l’association des Amis de Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis.
Sabine Pesier, Présidente de l’association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis.
L'AFMA se joint à l'appel du RAAR, 10 ans après la tuerie de l'école juive de Toulouse, Ozar Hatorah
10 Ans après la tuerie de l'école juive de Toulouse, marchons à Paris contre l'antisémitisme
Le samedi 19 Mars 2012 avait lieu la tuerie antisémite de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse : 3 enfants, Gabriel Sandler, 3 ans, Arié Sandler 6 ans, Myriam Monsonégo 8 ans et Jonathan Sandler furent assassiné.es parce que juif/ves.
Le Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) appelle à une marche qui affirme l’opposition ferme à l’antisémitisme et à toutes les formes de racisme. De nombreuses organisations et associations qui partagent ce combat participeront à la mobilisation. Le cortège partira de la Place de la République et se rendra sur le Parvis des 260 enfants dans le 4e arrondissement, lieu symbolique où se déroulera un moment de mémoire et de mobilisation.
Le RAAR ouvre également un débat public sur les événements de Toulouse le même jour de 13H30 à 16H (Grande salle du 31 Rue de la Grange aux Belles 75010) et y invite toutes celles et ceux qui veulent tirer en le bilan et tracer la voie d’un engagement prolongé.
Participeront à ce débat : Michèle Riot-Sarcey, Historienne, Robert Hirsch auteur, membre du RAAR, Brigitte Stora auteure, membre du RAAR, Emmanuel Sanders (Membre des JJR).
APPEL : 10 ans après Toulouse, nous disons "Non à l'antisémitisme"
Il y a 10 ans Mohamed Merah assassinait 3 enfants et un professeur de l’école juive Ozar
Hatorah à Toulouse pour la seule raison qu’ils/elle étaient juifs/ juives. Ce massacre se produisait après plusieurs années d’actes antisémites, dont l’assassinat d’Ilan Halimi en février 2006. En janvier 2015, quatre personnes juives étaient assassinées lors de l’attentat de l’Hypercacher : Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab, François-Michel Saada, Sarah Halimi en 2017 et Mireille Knoll en 2018 étaient tuées à cause de la même haine antijuive. L’été dernier des pancartes antisémites fleurissaient lors des manifestations contre le pass sanitaire.
Parce que l’antisémitisme est toujours présent et qu’il peut tuer, rassemblons nous le 13 mars pour dire « Non à l’antisémitisme», mais également «Non à tous les racismes», parce que tous les racismes tuent, blessent, discriminent dans notre société.
Nous refusons également que les prêcheurs de haine de l’extrême droite profitent de l’anniversaire de ces événements sanglants afin de prôner une vision du monde excluant l’autre, juif/ve, musulman.e, noir.e, rom.e, asiatique …
Dire Non à l’antisémitisme, c’est dire Oui à une société fraternelle
Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l’humanité
77ème Anniversaire de la Libération d'Auschwitz
Jeudi 27 janvier 2022
Gare de Déportation de Bobigny
- 14 h Départ en car - Rdv place Rabin-Arafat
- 14 h 30 Accueil
- 15 h Cérémonie officielle
- Discours de l’AFMA et de Monsieur le Maire
- Lecture de textes
- Intervention du Conservatoire Jean Wiener
- Recueillement et dépôt de gerbes
À l’occasion de cet événement, vous pourrez visiter l’exposition "Les familles juives balbyniennes dans la Shoah"
Invitation à Télécharger
Par un communiqué de l'Union des Déportés d'Auschwitz, nous avons appris la mort, hier Samedi, de Raphaël Esrail son Président, à l’âge de 96 ans. Nous saluons sa mémoire et adressons toutes nos condoléances à ses parents comme à ses proches.
Membre de la résistance juive à Lyon où il confectionne de faux papiers, il est arrêté puis interné au camp de Drancy, avant d’être déporté à Auschwitz-Birkenau le 3 février 1944, alors qu’il est âgé d’à peine 19 ans.
"Survivant aux conditions inhumaines du travail forcé qu’impose la "solution finale", il affronte les "marches de la mort" à partir du 18 janvier 1945», rappelle l’UDA.
Après des études à l'école centrale de Lyon et une carrière chez Gaz de France, il devient le secrétaire général de l’Union des déportés en 1986, puis prend en 2008 la présidence de l’association.
Rescapé d'Auschwitz, Président de l'UDA répondant aux questions des collégiens, déclarait : " il n'y a pas un seul jour où je ne pense pas à la déportation"
Acteur du recueil de la mémoire, de sa mise en valeur pédagogique et de sa transmission il a poursuivi «une mission de savoir et de résilience que les survivants se sont donnée» et publié en 2017 son autobiographie intitulée "L’espérance d’un baiser".
Raphaël Esrail sera inhumé à Biarritz la semaine prochaine. L’Union des Déportés d'Auschwitz lui rendra hommage à Paris.
L'AFMA vous invite à vous joindre à la commémoration de la rafle des Juifs de Tunis par les SS, juifs ensuite déportés dans les camps d’extermination d’Europe ou victimes de la barbarie nazie décédées dans les camps de travail institués par les nazis sur le territoire tunisien, l'AFMA y sera représentée:
- dimanche 12 décembre 2021
Lieu : Crypte du Mémorial de la Shoah de Paris
https://billetterie.memorialdelashoah.org/fr/evenement/commemoration-de-la-rafle-de-tunis
Notre Présidente d'honneur, Isabelle Choko, dédicace son livre, à 13 heures, ce 4 Décembre 2021, à la Mairie de Boulogne-Billancourt.
Rassemblement en mémoire de la Nuit de Cristal nazie et contre l'extrême-droite
Mardi 9 Novembre 2021 à 18h30
Gymnase Japy, Paris 11ème
https://www.youtube.com/embed/pU1IlbM7X6w
Comme chaque année, l'AFMA participe, avec d'autres associations à l'initiative de Mémorial98 et est invitée à y prendre la parole.Vous trouverez en pièce jointe l'Appel de Mémorial 98.
l'AFMA vous encourage à assister au:
16ème Festival : la Résistance au cinéma
du Lundi 8 au Samedi 27 Novembre 2021
Organisé par l'Association des Amis du Musée de la Résistance Nationale de Seine Saint-Denis
Détails et programme sur le site : http://festivallaresistanceaucinema.fr/
80ème anniversaire de l’ouverture du camp de concentration de Drancy
Cité de la Muette - Mémorial du camp de concentration de Drancy
Nous n’oublions pas qu’il y a 80 ans, la Cité de La Muette, encore inachevée, était investie pour y interner les juifs arrêtés à Paris. Elle allait bientôt devenir l’antichambre de la mort pour plus de 80% des Juifs, hommes, femmes et enfants, raflés en France par la police de Vichy et les autorités d’occupation.
À l’occasion de ce 80ème anniversaire de l’ouverture du camp de concentration de Drancy, l’AFMA Association Fonds Mémoire d'Auschwitz organise, dans le respect des gestes barrières, un dépôt de gerbes avec prises de parole,
Le 20 août 2021 à 17 heures devant le monument de la Cité de La Muette,
116 avenue Jean Jaurès à Drancy
Vous êtes cordialement invités à vous joindre à nous.
31Juillet 1944 : le Convoi 77
Le 31 juillet 1944, le convoi 77 , le « dernier » quittait Drancy, par la gare de Bobigny pour Auschwitz avec 1300 déportés à son bord:
726 déportés furent gazés à l’arrivée à Auschwitz,
291 déportés ont été sélectionnés pour le camp des Hommes,
283 déportées ont été sélectionnées pour le camp des hommes.
En 1945, 68 hommes 141 femmes ont survécu.
Notre très cher Claude BLOCH faisait partie de ce convoi.
« Le 31 juillet il est embarqué, lui, sa mère et environ 1 millier d’adultes et 300 enfants en bas âge dans des autobus parisiens, direction la gare de Bobigny. Là, ils sont entassés, à 80 par wagon, dans ces wagons à bestiaux, marqués à l’extérieur de l’inscription « hommes 40, chevaux 8 » sans nourriture, seulement avec leurs valises. Claude est dans un wagon sans enfant (de moins de quinze ans).
Le 3 août, le train stoppe et ils entendent des hurlements et des aboiements de chien, les portes finissent par s’ouvrir et ils voient des hommes bizarrement habillés de tenues rayées bleu et gris qui leur disent de laisser leurs valises dans les wagons et de descendre, les hommes d’un côté (à gauche), les femmes et les enfants, eux, de l’autre (à droite). Pour les détenus, dans le bruit et la fureur, gauche et droite (la leur ou celle des hommes en costume rayé… ce n’était pas clair et cela provoquait des hurlements).
Claude BLOCH se place sur la droite avec sa mère, ne savant pas ce qui peut lui arriver, mais celle¬-ci le pousse du côté des hommes. Il la perd de vue et ne la revit plus jamais, et il nous dit «Ce jour-là, elle m’a sauvé la vie» (*).
Claude venait d’arriver à Birkenau, aussi appelé Auschwitz 2.
Le 11 Aout 1944
Un convoi part de Lyon avec 430 déportés,
Le 17 Aout 1944
Le dernier convoi parti de Drancy, est parti le 17 août 1944 (alors que l'insurrection de Paris commence le 19 août). C'est le SS Aloïs Brunner qui s'acharne à déporter les derniers Juifs. Il part d'ailleurs lui même avec ce convoi Il obtient pour sa retraite 3 wagons de batterie DCA en les échangeant contre des porcs.
Brunner transporte avec lui 51 Juifs, surtout des résistants juifs comme Marc Bloch-Dassault. Le train stoppe fréquemment à cause des bombardements et destructions de voies. Dans la nuit du 20 au 21 août, une évasion se produit près de Saint-Quentin (Aisne) : une quinzaine de déportés s'évadent. Puis, par la Belgique, le convoi gagne Buchenwald.
A la fin de la guerre, il y aura 35 survivants sur les 51 déportés, dont 4 femmes.
(*) Claude comprit après coup le lien entre la manière dont elle le repoussa ce jour-là et le fait qu’elle lui ait dit de mette un pantalon long lors de l’arrestation.
Extrait de la biographie, préparée par Jeanne Gautier, élève du lycée français René Goscinny de Varsovie, enrichie sur la base du témoignage de Claude Bloch, le 13 décembre 2015, au Collège des 4 vents, à l’Abrésie ,en région lyonnaise (publié par YouTube).
SOMMAIRE
3 | Le Mot de la Présidente |
4-5 | La Mémoire de la Shoah en Hongrie et en Pologne |
6 | Regards de la Muette |
7 | Exposition sur les homosexuels dans l'Europe nazie |
8-9 | La Course à l'échalote |
10-11 | L'Assemblée Générale ordinaire et extraordinaire |
12 | Sarah Halimi, victime de l'antisémitisme |
13 | Voyage du Saint Louis |
14 | Irena Sendlerowa |
15 | Voyage de Mémoire |
16 | Bulletin d’inscription - Voyage du 17 au 20 octobre 2021 Cotisation 2021 |
Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne)
Vendredi 16 Juillet 2021, 11 heures
Devant la stelle commémorative, le long de la ligne de chemin de fer
Poursuivant une commémoration initiée il y a 31ans, la mairie de Fossoy nous invite à participer à la commémoration d'un évènement singulier, lié à la grande rafle du Vel d'Hiv.
Le cas du message lancé par Maurice Zélis depuis son wagon de déportation, recueilli et acheminé, au défi des périls, par les époux Carron à son petit frère Jacques, montre un exemple de patriotisme, de solidarité et de courage face à la barbarie criminelle des nazis et de leurs collaborateurs en France.
Assemblées Générales ordinaire et extraordinaire
Dimanche 20 Juin 2021
10h00 dans la salle du Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l'Asnier, 75004 Paris
Compte tenu des restrictions sanitaires ces Assemblées Générales se dérouleront en visioconférence. Seule la présence physique des membres du CA sera possible. Cette décision est prise au vu des règles sanitaires en vigueur à la date d'envoi par courrier de la convocation.
Ces conditions de déroulement exceptionnelles ne vous privent d'aucun droit fondamental (hors celui d'être physiquement présent).
Pour assister à la visioconférence, vous devez vous inscrire en nous envoyant un courriel à l'adresse
SOMMAIRE
3 | Le Mot de la Présidente |
4-6 | Les Nazis et le Sport |
7-9 | Complotisme et Antisémitisme |
10-11 | 30ème Anniversaire du décès d'Henri Moraud |
12 | Rita Thalmann, la femme et le nazisme |
13 | Léo Frankel |
14 | Cérémonies du 27 Janvier |
15-16 | Voyages de Mémoire |
Commémoration à la Gare de déportation de Bobigny
Samedi 24 Avril 2021
Dans le cadre des cérémonies républicaines de la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, après une cérémonie au cimetière communal, une commémoration se tiendra à la Gare de déportation de Bobigny
10 h 00 Départ en car pour la Gare (Rendez-vous Place Rabin Arafat)
10 h 30 Cérémonie à l'ancienne Gare de déportation ( 69-151, avenue Henri Barbusse)
- Allocutions
- Allocution de l'AFMA
- Intervention de la FNDIRP
- Allocution du Maire de Bobigny
- Lecture de textes par le conservatoire Jean Wiéner
11 h 00 Moment de recueillement
11 h 30 Fin des cérémonies locales
L'AFMA se joint à l'’appel du Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes (RAAR) et vous invite à participer au rassemblement:
Lorsque les nazis entrent dans le ghetto de Varsovie le 19 Avril 1943, ils ne s’attendent pas a trouver 750 juifs et juives armé·es derrière des barricades, prêt·s à les combattre.
Enfermé·es et tassé·es entre des murs aveugles depuis novembre 1940, la population du Ghetto a déjà chuté de 450 000 à 70 000 personnes en moins de 3 ans, en raison des déportations quotidiennes vers le camp de mise à mort de Treblinka.
La date de l'attaque choisie par les nazis correspondait cyniquement avec le premier jour de Pessah (Pâques juive), célébration de la liberté par le souvenir de la sortie d’Égypte du peuple hébreu.
Les insurgé·es n’ont pas de doute sur ce qui les attend comme le montre l'écrit d'un combattant du ghetto : « Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine ».
L'organisation juive de combat (OJC/ en polonais ZOB) - initiée par les mouvements de jeunesse présents dans le Ghetto dont les figures les plus connues étaient Mordehaï Anielewicz, Mira Fuchrer et Marek Edelman - planifie et organise l’insurrection du ghetto. Ce combat inclut également l'installation de caches et d'abris, la fabrication des armes, des barricades, le stock des provisions et la cuisine, le soin des blessé·es, et la communication. C’est tout le ghetto de Varsovie qui s’est soulevé et a soutenu les 750 combattant·es. Malgré les conditions dramatiques de leur lutte, les milliers de personnes acculées se sont dressées et organisées contre les nazis. Ces femmes et ces hommes se sont aussi battu·e·s pour que leur mémoire nous parvienne et nous inspire.
Leur rendre hommage est également un appel aux combats d'aujourd'hui face à la montée des droites extrêmes et des idées fascisantes, et plus particulièrement de l'antisémitisme. Comme l'écrivait Mordehaï Anilewicz dans son dernier message du 23 avril 1943 : « Grâce à notre radio, nous avons entendu une merveilleuse émission relatant notre lutte. Le fait que l'on parle de nous hors du ghetto nous donne du courage."
- Voici 30 ans, le 9 février 1991 Henri Moraud nous quittait
- Lettre de l'AFMA N°106
- Lettre de l'AFMA N°105
- Odieux saccage antisémite (Paris 19ème)
- Le retour à la liberté des déportés: exposition au Conseil Économique Social et Environnemental
- Profanation du Centre de la Mémoire à Oradour sur Glane
- AFMA : Assemblée Générale 2020
- Joinville-le-Pont: une stèle à la mémoire des enfants juifs déportés vandalisée
- Rafle du Vel' d'Hiv et déportation: commémoration à Drancy
- Rafle du Vel d'Hiv et déportation: commémoration à Marseille (2ème)
- Fossoy: discours de Didier Celiset
- Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne)
- Lettre de l'AFMA N°104 - Juin 2020
- 14 Mai 1941: la rafle du billet vert
- Journée Nationale du Souvenir des Vitimes et des Héros de la Déportation 2020
- Soulèvement du ghetto de Varsovie: 77ème anniversaire
- 6 Avril 1944 : la rafle des enfants d'Izieu
- Lettre de l'AFMA N°103 - Mars 2020
- Projection du documentaire "Cité de la Muette" à l'Hôtel de Ville de Paris
- Commémoration du 75ème anniversaire de la Libération d'Auschwitz