Bon Anniversaire!
Denise Toros-Marter
- Commandeur de la Legion d’Honneur -
Déportée à Auschwitz-Birkenau,
Denise Toros-Marter est née le 16 avril 1928 à Marseille, de parents juifs français israélites, juive alsacienne par sa mère et juive algérienne par son père Lucien et Marcelle Julie Marter. Elle a deux frères aînés, André et René. La famille est traditionnelle, elle célèbre les fêtes juives. Le grand-père de Denise a été, pendant 47 ans, conservateur du cimetière israélite de La Timone, à Marseille.
Le père de Denise est un ancien combattant de la guerre de 14-18 et en En 1939, il le père de Denise est mobilisé et envoyé en Syrie. Il est enregistré en préfecture comme juif, dès la déclaration du statut des juifs par Laval et Pétain.
En 1944, Denise a 16 ans. Elle va tous les jours au lycée et suit également par la suite des cours de sténo dactylo et des cours d’anglais allemand à l’école Berlitz. dans une école. Un jour ou elle passe au magasin de chaussures de sa grand-mère, celle-ci lui apprend que le professeur Crémieux est arrêté. sur le chemin, elle passe par la boutique de chaussures de sa grand-mère. Celle-ci lui apprend que le professeur Crémieux a été arrêté. Pour Denise, c’est le choc et l’effroi. Le professeur Crémieux répond au mêmes critères que la famille Marter.
La famille du professeur Crémieux est française depuis plusieurs générations, éminent psychiatre et ancien combattant des deux guerres. Sa situation correspond à celle de sa famille. Elle a soudain très peur d’être arrêtée. En rentrant chez elle, Denise prévient ses parents sa famille. Mais, son père, craignant une séparation familiale, ces derniers ne s’en inquiètent pas davantage et préfèrent rester ensemble. Sa mère, plus sensibilisée, accepte néanmoins que Denise aille chez une amie du lycée qui a proposé de l’héberger si elle se sent en danger. Denise s’apprête à aller se cacher chez son amie, elle finit de lacer ses chaussures, lorsque les miliciens français tapent à la porte.
Elle est arrêtée le 13 avril 1944, chez elle, avec son père et sa mère. Sa grand-mère est arrêtée à son magasin de chaussures, avec André, son frère aîné qui s’y trouvait également. René en réchappe avec un signe de l’employée.
La famille est conduite au siège de la Gestapo, 425 rue Paradis, à Marseille. Les hommes et les femmes sont séparés. Ils couchent par terre dans une cellule sur des paillasses. Ils sont ensuite transférés à la prison des Baumettes, avant d’être transférés au camp de Drancy en train dortoir.
À Drancy, « on est dans un dortoir avec des lits en fer, des tabourets, des tables ». « Dans la cour, des gens parlent Yiddish ». Denise ne connaît pas trop cette langue, dans le sud, on parle le provençal, mais elle les questionne. « Où vont tous ses convois qui partent d’ici ? » « Pitchipoï » répondent-ils. Pitchipoï, c’est un village imaginaire en Yiddish. Pitchipoï, c’était Auschwitz. Denise travaille à Drancy. Elle nettoie l’appartement d’une gendarme française dont le mari qui gardait le camp d’internement. « Elle ne m’offre pas un verre d’eau, ne me dit pas bonjour, et me dit ‘il y a ça et ça à faire’ ». Cela a profondément blessé Denise de la part d’une française.
Denise est déportée le 20 mai 1944, dans le convoi n°74 à destination d’Auschwitz-Birkenau. Ses parents, sa grand-mère et son frère André sont également déportés dans ce convoi. Le voyage se fait dans des wagons à bestiaux. À son arrivée, elle est sélectionnée pour le travail forcé. C’est la dernière fois qu’elle voit son père, sa mère et sa grand-mère. Elle est conduite dans un bloc de quarantaine où elle est tatouée sur son bras le numéro A.5556, puis et dépouillée de ses vêtements, tondue, et où on lui passe des haillons, ses nouveaux vêtements.
À Birkenau, tout est fait pour y perdre sa dignité, et ensuite sa vie.
Denise attrape la varicelle.
Elle a eu trois fois les pieds gelés durant sa déportation. On l’envoie au Revier, l’hôpital du camp, où on lui donne un cachet d’aspirine. « Si on était à l’hôpital du camp, on prenait le risque de ne pas passer la sélection et d’être envoyé aux à la chambres à gaz. On ne servait plus à rien ».
Avant la libération d’Auschwitz en janvier 1945, Denise a avait la gangrène et souffre souffrait des pieds gelés pour la troisième fois au troisième degré. Ses doigts de pieds sont tombés tout seuls… Elle est était au Revier, elle ne subit donc pas la marche de la mort. Elle est libérée par les Russes. Mais il lui a fallu trois mois pour se lever et marcher après une opération du pied réalisé par un médecin de la Croix Rouge Polonaise et soignée par des religieuses dévouées.
À son retour en France, elle arrive à l’hôtel Lutetia à Paris et est transférée à Marseille. Son frère René vient la chercher. Il a survécu à la guerre, il était résistant dans le maquis du Gard avec deux cousins : Georges Glasberg et René Almeras. Ils ont combattu dans le maquis Sainte Hyppolite du Fort.
Son frère aîné André a été déporté à Auschwitz-Birkenau et à Mauthausen. Il a également survécu. Il s’est rétabli en Suisse avant de rentrer en France ne pouvant être rapatrié sans ses forces physiques
Les trois orphelins rentrent, se retrouvent à Marseille. Denise a 17-18 ans, elle emménage avec son frère aîné André qui prit soin d’elle.
Aujourd’hui Denise est particulièrement fière d’avoir créé l’Amicale des déportés d’Auschwitz, une association pour la mémoire de la Shoah, dont l’objectif est de témoigner auprès des jeunes. Le contact auprès des jeunes qu’elle rencontre pour témoigner et avec les supers professeurs d’histoire la rend heureuse. Ce qu’elle souhaite leur transmettre, c’est la tolérance vis-à-vis de l’autre, malgré de la différence qui génère la démocratie et la liberté d’expression. Chacun apporte sa différence à la société.Elle prendra également une part très active dans la création de l’AFMA à Marseille.
Elle est également fière d’avoir publié son livre, d’avoir raconté son histoire. « Quand je suis revenue de déportation, j’ai pris un cahier d’écolier sur lequel était écrit paradoxalement sur la couverture «l’avenir» et j’ai tout écrit, tout ce dont je me souvenais des moments gravés dans mon cœur et dans ma tête, ce que je ressentais ». Des années plus tard, c’est à partir de ce manuscrit qu’elle a rédigé son livre-témoignage « J’avais 16 ans à Pitchipoi ».
Elle écrit des poèmes rappelant son parcours dramatique notamment «Liberté» et «Hantise» ainsi qu’un texte qui conclue ses témoignages : «Le testament d’Auschwitz». Elle va témoigner auprès des jeunes avec la promesse qu’elle a faite à ses camarades voués à la chambre à Gaz : «Si jamais tu t’en sors ! Raconte !»
«J’ai écrit un poème qui s’intitule « Liberté »».
Lire:
Denise TOROS-MARTER, J’avais seize ans à Pitchipoï. Paris: ed. Le Manuscrit, 2008. 225 pages
https://lemanuscrit.fr/livres/javais-seize-ans-a-pitchipoi/
Témoignage d'Isabelle Choko à l'UNESCO (Paris)
L'Assemblée Générale de l'AFMA, ce 16 Mars 2023, s'ouvrira avec le rappel du témoignage d'Isabelle Choko à l'UNESCO.
L’UNESCO a marqué la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste en organisant une cérémonie au Siège de l’Organisation le 26 janvier 2023.
« Commémorer les victimes, perpétuer la mémoire de l’Holocauste ainsi que lutter contre la haine et les théories du complot : il en va de notre devoir collectif », a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Mme Audrey Azoulay, lors de l’ouverture de cette cérémonie. Se sont joints à elle le Président du Mémorial de la Shoah, M. Éric de Rothschild, et le compositeur M. Jorge Grundman, dont l’œuvre intitulée Shoah a été interprétée par le violoniste M. Robert Davidovici.
La commémoration a été marquée par le témoignage de Mme Isabelle Choko, Présidente de l’Union des déportés d’Auschwitz (France) et de l'Association Fonds Mémoire d'Auschwitz.
Son témoignage reste disponible à l'écoute avec le lien suivant:
Témoignage de Claude Bloch à Oraison (Alpes de Haute Provence)
Claude Bloch témoignant
Ce 2 Mars 2023, notre ami Claude Bloch, devant l'attentif auditoire des collégiens d'Oraison, a témoigné du contexte de la montée du nazisme, de la traque des juifs menée avec le concours actif de la milice française, collaborateurs des nazis, mais aussi de la Résistance et de la solidarité. Il témoigne aussi de son histoire personnelle et de celle de sa famille, de son arrestation, de sa déportation à Auschwitz, de l'enfer concentrationnaire et de son difficile retour.
Les jeunes auditeurs ont à leur tour, dans un "livre d'or" fait part de l'importance marquante qu'avait produit ce témoignage.
Son témoignage a fait l'objet d'un reportage complet dans le journal Haute Provence Info:
https://www.hauteprovenceinfo.com/actualite-40260-oraison-le-temoignage-d-un-rescape-d-auschwitz
Claude Bochurberg reçoit Bernard Grinfeld, Philippe Moreau et Joseph Finkelsztajn
Claude Bochurberg, dans son émission "Mémoire et Vigilance" recevait Bernard Grinfeld, co-président de l'Association Fonds Mémoire d'Auschwitz, Philippe Moreau, secrétaire général adjoint de l'AFMA et Joseph Finkelsztajn, réalisateur du film projeté en avant-première, sous l'égide de l'AFMA, "Le Cri du Ghetto résonne encore" sur la transmission intrafamiliale du traumatisme.
L'échange mené par Claude Bochurberg ouvre à la réflexion sur la transmission de la mémoire, collective ou individuelle: approches historiques ou pédagogiques, dans un cadre associatif ou personnel. Pour porter témoignage, le vécu rapporté ou le poids ressenti de l'héritage peuvent être douloureux ou salvateurs.
Discours prononcé par Joseph Finkelsztajn lors de l'inauguration de la plaque au nom de ses parents
le Lundi 28 novembre 2022, à 11h
devant le 55, rue St Antoine 75004 Paris
Il y a deux ans, j’ai demandé à la Mairie si mes parents pouvaient avoir un lieu de mémoire public à leurs noms.
Aujourd’hui, devant vous, je suis heureux et fier de voir ce projet se réaliser. Car cette plaque au nom de mes parents, ici, au cœur du Marais, est une reconnaissance publique de l’histoire des centaines de juifs ashkénazes rescapés du génocide juif, qui ont vécu dans ce quartier à partir des années 50.
Je remercie d’abord la copropriété de l’immeuble, qui a voté à l’unanimité pour ce projet.
Mille mercis à la Mairie de Paris et son personnel dévoué, en particulier Céline Aveline qui m’a accompagnée tout au long de ce projet.
Bien sûr, de tout cœur, à Ariel Weil et Laurence Patrice, les élus qui ont permis cet événement symbolique !
Merci pour la présence du Grand Rabbin Kaufman, de la synagogue de la Place des Vosges, où ma mère allait, car c’est la synagogue des déportés!
Je vous remercie tous, sincèrement, qui êtes venus ce matin, pour ce moment historique.
Qui étaient mes parents?
Mon père Henieck est né dans un village de Pologne, près de Varsovie.
Au début de la guerre, il a 21 ans. Pendant toute la guerre, il sera un combattant.
Il se retrouve, comme 600 000 Juifs, dans le ghetto de Varsovie.
Il se fait passer pour Polonais et travaille pendant des mois dans une usine. Après un contrôle de la Gestapo, il se retrouve dans un train en direction de Treblinka.
Là, symbole de son énergie à vivre, avec d’autres camarades, il ouvre la porte du train qui l’emmène à la mort, et s’enfuit avec d’autres juifs libérés. Il se cache alors dans la forêt, et cherche à rejoindre la résistance polonaise. Découvrant que celle-ci tue aussi les juifs, il s’enfuie et vit seul pendant des mois dans la forêt, et avance à la rencontre des forces russes.
Il devient alors agent du NKVD, les services secrets soviétiques, avec pour mission de rechercher les collaborateurs pronazis, ukrainiens et polonais, pendant une année, jusqu’à la défaite des nazis.
A la fin de la guerre, il se retrouve seul: toute sa famille, ses sept frères et sœurs, tous mariés, avec leurs enfants, tous ont disparus dans les camps.
Il retrouve une cousine plus jeune, ma mère, et se marie avec elle.
Ma mère Génia est née à Varsovie. Au début de la guerre elle a 13 ans.
Son père meurt lors des premiers bombardements sur Varsovie, marquant le début de la 2e Guerre Mondiale. Sa mère est déportée à Treblinka, Génia elle, s’est cachée dans une armoire pendant la descente de la Gestapo.
Son frère, âgé de 18 ans, est un combattant, lui aussi! En contact avec la résistance polonaise, il introduit des armes dans le ghetto, réussit à sauver ma mère en la faisant sortir du ghetto juste à la veille de l’insurrection, et combat jusqu’à la mort contre les nazis.
À partir d’avril 1943, Génia se cache dans des familles polonaises, et est obligée de changer sans arrêt de lieu d’habitation, pour éviter les dénonciations des habitants, et les nazis.
Pendant l’insurrection, elle voit le ghetto en flamme, loin devant elle, le visage en larmes…
Après la guerre, elle se retrouve seule, toute sa famille a disparu.
Après son mariage avec Henieck, elle voulait alors faire des études d’avocat, mais l’antisémitisme polonais, très violent, l’oblige à quitter le pays.
Sur le chemin vers la France, ils se retrouvent emprisonnés pendant des mois à Berlin par les soviétiques, dans les mêmes geôles que les nazis.
Arrivés en France, une nouvelle vie commence. Ils sont bien accueillis par leur nouveau pays. Ils doivent faire n’importe quel travail pour vivre, alors mon père devient tailleur en confection pour dames, et Génia l’aide dans ce travail.
Ils travaillent dur, parfois 16 heures par jour, comme des centaines d’autres juifs ashkénazes installés dans le Marais.
Leurs amis du quartier sont des survivants comme eux, parlent yiddish et discutent beaucoup politique: la politique a remplacé la religion.
Imaginez leur vie, dans cet appartement au 55, rue St Antoine, à travailler dur, vivre, et avoir deux enfants qu’ils élèvent du mieux possible, et économiser et se sacrifier pour eux.
Mon père, et j’en suis fier, était un libre penseur : il n’adhérait à aucune religion, ni à aucune idéologie. Il lisait beaucoup, en français et en yiddish, et appréciait beaucoup la littérature française. Il était très réservé, et silencieux sur son passé.
A partir des années 80, ma mère Génia s’est mise à écrire des poèmes sur son vécu. En 1986, elle édite un recueil de poèmes «Le Cri du ghetto» qui obtient un prix de poésie à la Mairie de Paris: elle en sera très fière, toujours. Elle témoigne ensuite sur son passé, dans des soirées poésie, dans des journaux, au lycée Charlemagne aussi, et dans le film que j’ai réalisé «la Saga des Finkelsztajn». Elle participe aussi à des émissions radio.
C’était toute sa vie, une militante de la mémoire, du « plus jamais ça» jusqu’à la fin. A 86 ans encore, elle a témoigné, avec une mémoire si précise, devant une salle pleine, au Mémorial de la Shoah.
Puis elle s’est battue aussi dans des associations, pour le retrait des Carmélites d’Auschwitz dans les années 80, et pour la commémoration de la Shoah dans la communauté et en France, avec Simone Veil et d’autres: son espoir s’est réalisé! Elle répétait toujours: vous, les jeunes générations, il faut se battre pour la liberté, toujours et encore.
Alors mes parents Génia et Henieck Finkelsztajn, sont un exemple de ces juifs qui ont réussi à échapper à l’enfer, et ont combattu toute leur vie dans l’ombre pour survivre, après avoir perdu tous leurs proches.
Le Cri du ghetto résonne encore
Projection et débat
Dimanche 5 mars 2023, 15h (entrée dès 14:45)
Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, 75002 Paris
L’AFMA vous invite à l’avant première du film Le Cri du ghetto résonne encore.
La projection sera suivie par un échange avec le réalisateur autour du sujet de la transmission de la mémoire, du témoignage et de son inscription dans le présent.
Le Cri du ghetto résonne encore est un documentaire sur la transmission intrafamiliale du traumatisme de la Shoah.
À travers le portrait sur trois générations d’une famille marquée par la mémoire du génocide du peuple juif, ce film révèle la difficulté qui persiste, à raconter cette histoire indicible et fragmentée.
Faisant dialoguer des extraits d’entretiens datant de 1994 avec d’autres plus récents, le réalisateur retrace les périples vécus par ses parents Génia et Henieck Finkelsztajn, tous deux survivants du ghetto de Varsovie, et met en scène sa quête intime pour se libérer du poids de ce passé et perpétuer la transmission de cette mémoire.
Le Cri du ghetto résonne encore, 2023 Joseph Finkelsztajn
Film couleur | Durée : 50 minutes | Réalisation : Joseph Finkelsztajn | Montage et post-production : Garance Scharf, Antoine Courtin | Musique : Alexandre Finkelsztajn
Cérémonie commémorative anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz,
journée internationale de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité
VENDREDI 27 JANVIER 2023 à 16 heures
Ancienne Gare de Déportation, 151 avenue Henri Barbusse 93000 Bobigny
L'AFMA vous encourage à répondre à l'invitation de M. Abdel Sadi, Maire de Bobigny, et de Mme Emma Deveau, adjointe au maire à la mémoire et aux anciens combattants.
- 15h15 Départ en car de la place Rabin-Arafat
- 16h00 Cérémonie officielle
- Discours de l'Association Fonds Mémoire d'Auschwitz
- Discours de Monsieur le Maire
- Lecture de textes et de témoignages
- Intervention du conservatoire Jean Wiener
- Recueillement et dépôt de gerbes
Cette année, la cérémonie commémorative se tiendra sur le site aménagé et récemment ouvert au public, résultat d'un long projet lancé par l'AFMA, la Ville de Bobigny et d'autres partenaires dont la SNCF.
Conformément à ses engagements pour le développement du projet, pour l’AFMA, Association Fonds Mémoire d’Auschwitz, Micheline Tinader notre trésorière et Bernard Grinfeld Co-Président remettront à la ville notre contribution à la réalisation du projet d’aménagement du site de l’Ancienne Gare de Déportation, assurant en particulier la mise en place de la série de stèles commémoratives des convois.
1943-2023: Rafles, évacuation et destruction des Vieux-Quartiers
L'AFMA vous invite à participer, avec les autres partenaires, à la commémoration des 80 ans des rafles de Marseille:
Le 29 Janvier 2023, 10 heures
Hôtel de Ville, Quai du Port
- Inauguration de l'exposition "Les Juifs de France dans la Shoah" en Espace Muséal Bargemon
- Cérémonie de clôture à l'Opéra de Marseille avec le dévoilement de la première stèle du parcours mémoriel
Sur le parvis de l'Opéra à 14 heures
En partenariat et en présence de :
Le Mémorial de la Shoah / L’Office National des Combattants et des Victimes de Guerre / l’Amicale des déportés d’ Auschwitz / l’Association Fonds Mémoire d’Auschw itz / les Associations de Déportés ADIRP , AFMDl /Amicale de Sachsenhausen / le C.R.I.F . Marseille-Provence / le Fonds Social Juif Unifié / le Consistoire Israélite de Marseille / le Comité Français pour Yad Vashem et les Justes/ la Fédération Nationale de la Mémoire Vive la Résistance / le collectif Saint-Jean 24 janvier 1943
RSVP avant le 20 janvier :
80ème anniversaire du départ du convoi des 31000
Dimanche 22 Janvier 2023
L'AFMA se joint à l'invitation des municipalités, de l’association “Mémoire vive des convois des 45000 et des 31000 d’Auschwitz-Birkenau ” et des associations d’anciens combattants des Lilas et de Romainville pour commémorer le départ du convoi des 31000
- 9h Hôtel de Ville de Romainville
- 10h Fort de Romainville
Paris 4ème, école de la rue de l'Ave Maria : dévoilement d'une nouvelle plaque aux élèves juives déportées
Allocution de M. Ariel Weil, maire du 4ème arrondissement de Paris, devant les élèves, les enseignants, les familles et les parisiens
Ce Vendredi 20 Janvier 2023, après de minutieuses recherches d'archives menées par les associations de mémoire (AMEJD, ...) une nouvelle plaque a été dévoilée dans l'école primaire de la rue de l'Ave Maria dans le quatrième arrondissement de Paris.
La nouvelle plaque restitue le nombre de 46 jeunes élèves de l'école, victimes des arrestations, de la déportation puis de l'extermination organisées sur base raciale par les nazis allemands et leurs collaborateurs français du régime de Vichy.
Après les allocutions de la directrice de l'école, du maire de l'arrondissement, de l'adjointe à la mémoire de la maire de Paris, des représentantes des associations, la commémoration marquée par la chorale des enfants, illustrant un important travail des élèves sous la direction de l'équipe enseignante de l'école.
Les jeunes élèves ont ensuite procédé à la lecture des noms des élèves juives dont la mémoire est ainsi rappelée.
Le site de la Gare de Déportation de Bobigny est ouvert au public!
Au long de nombreuses années, l'AFMA a porté avec la ville de Bobigny, la SNCF et d'autres acteurs le souci de la préservation puis la valorisation du site de la gare de déportation de Bobigny, comme le rappelle Bernard Grinfeld dans son éditorial notre Lettre de l'AFMA n°113 de décembre 2022.
A l'occasion de la mise en place des stèles commémorant les convois partis de cette gare vers Auschwitz, l'AFMA a versé les fonds qu'elle avait recueillis pour que cela soit fait.
Le 18 Janvier 2023, le site sera ouvert au public, l'inauguration officielle est prévue le 18 Juillet 2023, pour le 80ème anniversaire du premier convoi parti de la gare de Bobigny.
Nous aurons l'occasion de revenir sur les évènements qui y seront organisés, à commencer par la traditionnelle commémoration de la libération du camp d'Auschwitz, le 27 Janvier.
Ecouter la Muette, l’histoire des mémoires d’une cité de Drancy
Dimanche 8 Janvier 2023, France Culture présentait une expérience, celle de Myriam Rabah-Konaté revenant sur ses souvenirs de jeune écolière traversant la Cité de la Muette, sa découverte de l'histoire centrale du camp dans la déportation en France et sa perception parmi les petits écoliers d'aujourd'hui.
Parmi les témoignages, ceux de nos amies Alice Chekroun et Micheline Tinader avec Lucien Tinader, toujours présents dans la Cité où ils animent encore le local de l'AFMA et participent de cette mémoire vive dont l'émission veut porter écho.
Nous vous invitons à réécouter cette stimulante émission "Ecouter la Muette, l’histoire des mémoires d’une cité de Drancy" réalisée par David Jacubowiez
Cérémonie commémorative de la rafle des Juifs de Tunis par les SS
Dimanche 11 décembre 2022, à 10h45
Mémorial de la Shoah
17 rue Geoffroy l’Asnier 75004 Paris
L'AFMA partage l'invitation à honorer de votre présence la cérémonie commémorative organisée par la Société d'Histoire des Juifs de Tunisie S.H.J.T., destinée à rappeler la mémoire des Juifs de Tunisie déportés et exterminés dans les camps d'Europe, des victimes de la barbarie nazie dans les camps de travail institués sur le territoire tunisien pendant la période de l’occupation par les troupes de l’Axe et à faire connaitre un épisode de la Shoah souvent ignoré. Un hommage particulier sera rendu aux morts au Champ d’honneur sur les différents théâtres d'opérations.
Dimanche 18 Septembre 2022
de 14:00 à 16:00 heures
Dans le cadres des Journées du Patrimoine, l'AFMA ouvrira les portes de son local et de son exposition permanente au coeur de la Cité de la Muette.
Nous serons heureux de vous y accueillir, de présenter l'exposition comme d'échanger sur nos activités et nos projets.
Samedi 17 septembre, de 15h à 16h 30
Dimanche 18 septembre, de 11h à 12h 30
Dans le cadre des Journées du matrimoine et du patrimoine 2022, organisées par la ville de Bobigny et dans le contexte d'une ouverture progressive au public, le site de l'Ancienne Gare de Déportation (69-151 avenue Henri Barbusse, 93000 Bobigny) vous accueille pour deux représentations, par la Compagnie AcontraTempo, de la pièce théâtrale intimiste "Retour à Birkenau" inspirée de l'œuvre-témoignage de l'auteure Ginette Kolinka.
L'AFMA sera présente aux côtés du public et de Ginette Kolinka.
Inscriptions et renseignements sur Tourisme 93 ou par téléphone : 01 41 60 94 94
Et la terre s'ouvrit une dernière fois
France3 TV, Civilisations de Arnaud Sauli (55 min, France)
Mercredi 24 Août 2022, 23h25
Jeudi 1 Septembre 2022, 00h22
Comme le présente le résumé de ce reportage: "en Pologne, dans la foret de Sobibor, Wojtek Mazurek, un archéologue, effectue des fouilles avec une équipe de jeunes pour faire émerger les traces du camp d'extermination. Témoins fragiles, des milliers d'objets ayant appartenu aux victimes sortent de terre. Cette recherche doit s'achever, car le chantier d'un nouveau musée-mémorial débute. Comment commémorer la Shoah sur ses lieux mêmes, aujourd'hui et demain, alors qu'advient une époque sans témoins ? Comment la Shoah, sa violence, continue-t-elle à travailler l'histoire, la mémoire et le présent de la Pologne, de ses citoyens, en particulier de ses jeunes dans une Europe de l'Est de nouveau en prise à la guerre ?"
A Sobibor, où furent assassinés près de 250 000 juifs, il ne reste guère de ce que put être le camp, matériellement, que la ligne de train qui dessert le petit village proche de la frontière avec la Biélorussie. Comme le rappelle le documentaire de Claude Lanzmann "Sobibor, , 16 heures (2001) ", après la révolte qui permit la libération de près de la moitié des prisonniers, les nazis et les gardes volontaires ukrainiens vont assassiner les prisonniers qui n'ont pu s'enfuir, liquider le camp et en effacer les traces, d'où l'importance des recherches présentées par ce reportage.
En Octobre 2021, lors d'un voyage d'étude de l'AFMA, nous avions pu visiter le tout récent musée alors que le reste du site était encore inaccessible et y mesurer les efforts d'une école d'histoire critique qui a émergé en Pologne, comme d'un effort muséographique dont le musée de Sobibor témoigne, face au gouvernement nationaliste et révisionniste du moment.
Nous regarderons donc avec intérêt ce reportage.
Sommaire
3 | Edito |
4-5 | Commémorations : 27 mars 1942 |
6 | Tribune et gare de Bobigny |
7-9 | Assemblée Générale : rapport d'activité |
10-11 | Jean-Claude Nerson - extrait de son article sur l'histoire des Juifs Ukrainiens |
12-13 | 80ème anniversaire de la rafle du Vel' d'Hiv |
14 | Prévention de l'antisémitisme |
15 | Voyage de Mémoire |
16 |
Bulletin d’inscription - Voyage du 30 octobre au 2 novembre2022 Cotisation 2022 |
Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne)
Vendredi 16 Juillet 2022, 11 heures
Devant la stelle commémorative, le long de la ligne de chemin de fer

Poursuivant une commémoration initiée il y a 32 ans, la mairie de Fossoy nous invite à participer à la commémoration d'un évènement singulier, lié à la grande rafle du Vel d'Hiv.
Le cas du message lancé par Maurice Zélis depuis son wagon de déportation, recueilli et acheminé, au défi des périls, par les époux Carron à son petit frère Jacques, montre un exemple de patriotisme, de solidarité et de courage face à la barbarie criminelle des nazis et de leurs collaborateurs en France.
- L'AFMA à la Fête de la Ville de Bobigny
- L'AFMA à la Journée des Associations du 17e Festival des Cultures Juives
- 7Juin 1942: le port de l'étoile jaune imposé aux Juifs
- Assemblée Générale Ordinaire 2022
- Qui sommes-nous?
- Gare de Bobigny: cérémonie commémorative du souvenir des victimes et des héros de la Déportation
- Aujourd’hui, ne rien faire, c’est laisser faire: l'histoire alerte le présent
- 80ème anniversaire du départ premier convoi à destination d’Auschwitz
- L'AFMA recommande: 17ème Festival La Résistance au cinéma en Seine-Saint-Denis
- L'AFMA se joint à l'appel du RAAR, 10 ans après la tuerie de l'école juive de Toulouse, Ozar Hatorah
- 27 janvier 2022 : 77ème Anniversaire de la Libération d'Auschwitz
- Nous saluons la mémoire de Raphël Esrail
- Commémoration de la rafle de Tunis (9 Décembre 1942)
- Isabelle Choko dédicace son livre à la Mairie de Boulogne-Billancourt
- 9 Novembre 1938 : Commémoration de la "Nuit de Cristal", pogrom nazi
- 16ème Festival : la Résistance au cinéma (8-27/11/2021)
- 80ème anniversaire de l’ouverture du camp de concentration de Drancy
- 31Juillet 1944 : le Convoi 77
- Lettre de l'AFMA N°108
- Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne)