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Marche intergénérationnelle pour la mémoire et la transmission

250427 Marche intergenerationnelle

Marche Intergénérationnelle pour la mémoire et la transmission

Dimanche 27 avril 2025, 15 h 45

Rendez-vous à l’angle de la rue du Dragon et la rue de Sèvres, 75006 Paris

Initiée par l’Union des déportés d’Auschwitz, une Marche intergénérationnelle pour la mémoire et la transmission est organisée à Paris le dimanche 27 avril après-midi à l’occasion de la Journée nationale de la Déportation.

Au printemps et au début de l’été 1945, quelques dizaines de milliers de rescapés des camps nazis déportés de France retrouvent leur pays.
Parmi eux, près de 4 300 survivants de la Shoah sur les 76 000 déportés juifs de France.

80 ans après, la France se souvient et honore ces hommes et ces femmes par-delà les singularités historiques des déportations, qu’elles soient victimes d’un génocide, victimes de la répression et des persécutions du IIIeReich appuyé par l’État français de l’époque.

Depuis l’automne 2024, de nombreuses initiatives ont jalonné la commémoration de la découverte des camps et du retour des déportés.

À l’initiative de l’Union des déportés d’Auschwitz, en partenariat avec le Ministère des Armées, la Mission du 80e anniversaire des débarquements,  de la Libération de la France et de la Victoire, la Fondation pour la mémoire de la Shoah, le Mémorial de la Shoah, l’Office national des Combattants et Victimes de Guerre et la Mairie de Paris, retrouvons-nous à Paris à l’occasion de la Journée nationale de la Déportation le dimanche 27 avril autour d’un seul mot-d’ordre, d’un seul impératif affirmant la nécessité de la mémoire et de la transmission et célébrant l’idéal républicain et ses valeurs fondamentales.

Issus de toutes les générations, touchés dans nos familles ou amis, venons marcher ensemble autour des derniers survivants, dans la dignité et la vigilance.

Les participants sont invités à s’associer aux cérémonies traditionnelles au Mémorial de la Shoah puis au Mémorial des martyrs de la Déportation.

Premiers soutiens:

Union des associations de mémoire des camps nazis, Amis de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, Fonds Social Juif Unifié, Association des professeurs d’Histoire et de Géographie, Commission du souvenir du Conseil représentatif des institutions juives de France, Fils et Filles des déportés juifs de France, Amitié Judéo-Chrétienne de France, Comité français pour Yad Vashem, FARBAND-Union des Sociétés Juives de France, Association Fonds Mémoire d’Auschwitz, Cercle d’étude de la Déportation et de la Shoah, Conseil National pour la Mémoire des  Enfants Juifs Déportés, Association française pour l’hommage de la Communauté juive de France aux Gardiens de la Vie, Amicale des anciens déportés de Bergen-Belsen, Association Convoi 1, Mémoires du convoi 6 et des camps du Loiret, Les Familles et Amis des déportés du convoi 73, Association Convoi 77, Association convoi 68, Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide, Mémoire des Résistants Juifs - MOI, Muestros Dezaparesidos, Vidas Largas, Collectif des anciens enfants cachés et leurs descendants, Les anciens de l’OPEJ, Les amis de la commission centrale de l’enfance, Liberté du Judaïsme, Les Enfants et Amis Abadi, Collectif “Histoire et Mémoire” de Nîmes, Réseau Deuxième Génération de Genève. Ainsi que Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France, Hashomer Hatzaïr

La Marche débutera à 15 h 45 à l’angle de la rue du Dragon et de la rue de Sèvres jusqu’à la place Le Corbusier, face à l’Hôtel Lutetia, symbole du
retour des déportés où une cérémonie officielle se déroulera, sous l’égide de madame Patricia Mirallès, ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

27 Avril 2025: Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation

Journée nationale du Souvenir des victimes et héros de la Déportation

Dimanche 27 Avril 2025 à 10:00

au Mémorial de l'ancienne Gare de la Déportation de Bobigny

151 avenue Henri Barbusse 93000 Bobigny

GaredeBobigny StelesdesConvois

Exposition "Bleu/Nuit, l'art après les camps" sur l'oeuvre de Shelomo Selinger

Expo Shelomo Selinger 2025 Shelomo avec Lucien Tinader

Bleu/Nuit, l'art après les camps une exposition l'oeuvre de Shelomo Selinger

Inaugurée le Mardi 8 avril 2025 à 17h, ouverte jusqu'en Décembre 2025

Mémorial de la Shoah, 93700 Drancy

L'exposition ouverte jusqu'en Décembre 2025 présente un large panorama de l'oeuvre de Shelomo Selinger, survivant de la Shoah et auteur du mémorial érigé en 1976 à l'entrée de la cité de la Muette, ancien camp d'internement des Juifs de France.

Le Mémorial de la Shoah de Drancy accueille Shelomo Selinger, un des derniers témoins de la Shoah et auteur d’un des tout premiers monument érigé à Drancy à la mémoire de la Shoah, pour une exposition qui sera présentée jusqu’en septembre 2025, en partenariat avec l’Unesco qui a prêté deux tableaux que l’artiste lui a donné à l’occasion du 80ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz/Birkenau.

On peut y admirer plusieurs sculptures comme «le rêve d’Helena» en hommage à sa mère, trois figures de femmes qu’il considère comme des héroïnes de la Shoah: Mala Zimetbaum, Zivia Leibetkin et Hïka Grossman, des bas reliefs et plus de quarante dessins qui témoignent aussi de la violence extrême dans les camps et célèbrent la vie qui s’oppose à la déshumanisation.

À visiter d’urgence !

Nous avions relayé avec plaisir l'invitation d'Eric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah, vous priant de bien vouloir assister à l'inauguration de l'exposition. A cette occasion, nos amis Micheline et Lucien Tinader se tenaient aux côtés de Shelomo Selinger.

 

Expo Shelomo Selinger 2025 avec groupe Afma

 

Expo Shelomo Selinger 2025 inauguration Shelomo AFMAetCo

 

 

 

 

Hommages aux femmes engagées et persécutées durant la seconde Guerre Mondiale

Invitation 8 mars 2025 Mémorial National Femmes en Résistance et en Déportation recto

Cérémonie d'hommages rendus aux femmes engagées et persécutées durant la 2ème Guerre Mondiale

devant le Fort de Romainville, aux Lilas

Samedi 8 mars à 10h30

L'AFMA s'associe à l'invitation du Mémorial national des femmes en résistance et en déportation à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes .

Cet événement est organisé en partenariat avec la mairie des Lilas, le Conseil départemental de Seine-Saint-Denis et le Musée de la Résistance Nationale. Le Mémorial national des femmes en résistance et en déportation a reçu le label de la Mission du 80e anniversaire de la libération.

Deux temps pour cet évènement :

  • Cérémonie le 8 mars à 10h30 au Fort de Romainville.
  • Vernissage aux Invalides à 15 heures de l'exposition « Graffitis pour mémoire ».

Inscriptions et contact par mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Invitation 8 mars 2025 Mémorial National Femmes en Résistance et en Déportation verso

Projection du documentaire «Albert Barbouth, la voix de la mémoire»

Projection du documentaire «Albert Barbouth, la voix de la mémoire»

projection documentaire la voix de la memoire

mercredi 26 février à 20h

au cinéma le Prado, Marseille

Albert Barbouth enfant de la guerre né à Paris en 1933 de parents turc venus s’installer en France a échappé à la déportation.

Il raconte son histoire aux enfants des écoles de Marseille alors que les rescapés de la Shoah disparaissent, il les a accompagné pendant des années dans leurs témoignages auprès de la jeunesse. C’est un passeur de Mémoire .

Le documentaire le suit dans son travail de mémoire à Marseille, au voyage à Auschwitz avec les élèves et dans un collège, en particulier du 14eme arrondissement .

Il sera présent entouré de sa famille, en présence des réalisateurs, pour une table ronde qui suivra la projection.

Réservation par le lien: https://www.helloasso.com/associations/afma-association-fonds-memoire-auschwitz/evenements/projection-documentaire-la-voix-de-la-memoire?utm_source=app_ha&utm_campaign=share_campaign_button&utm_medium=android

Table ronde: les récits des rescapés de la Shoah

Table ronde: les récits des rescapés de la Shoah

Tableronde 20250211 mediatheque ElsaTriolet Bobigny

Ce 11 février 2025, une table ronde réunissait à l'invitation de Sahra Legendry et  Jeanne Portier, directrice du mémorial de l'ancienne gare de déportation de Bobigny, les chercheurs Ariane Santerre, Simon Perego et Nathalie Zajde dans l'auditorium de la Médiathèque Elsa Triolet de Bobigny, qui offre aussi aux lecteurs un remarquable fonds Shoah qui rassemble les ouvrages sur la société française autour de la période de l'occupation, de la collaboration, de la Shoah, de la déportation et de la résistance.

Ariane Santerre, chercheuse canadienne en littérature comparée, Simon Perego, historien spécialiste des commémorations de la Shoah et de la Seconde Guerre mondiale dans le monde juif parisien entre 1944 et 1967, et Nathalie Zajde, maître de conférences en psychologie et responsable de la cellule psychologique pour les survivants et descendants de survivants de la Shoah au centre Georges Devereux, ont exploré les récits des rescapés de la Shoah dans leurs formes littéraires (théâtre en particulier), collectives (expressions publiques lors des commémorations, courriers, concours, ...) ou individuelles (en cours de thérapie).

L'AFMA était présente avec plusieurs de ses membres et a participé à l'échange qui a clos cette stimulante initiative.

 

Commémoration à Bobigny: Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l'humanité. 80ème anniversaire de la Libération d'Auschwitz

Commémoration du 80ème anniversaire de la libération d'Auschwitz

Lundi 27 Janvier 2025, 10:30 Mémorial de la gare de déportation de Bobigny

CSM 20230103 HP Gare Bobigny

 

Nous nous joignons à l'invitation d'Abdel Sadi, Maire de Bobigny, d'Emma Deveau, Adjointe au maire à la mémoire et aux anciens combattants, et du conseil municipal de Bobigny, pour vous retrouver sur le site de l'ancienne gare de déportation de Bobigny pour la Journée internationale en mémoire des victimes de la Shoah et de prévention des crimes contre l'humanité.

  • 9 h 30 Départ en car de la Place Rabin/Arafat
  • 10 h Accueil à l'ancienne gare de déportation, 69/151 avenue Henri Barbusse, 93000 Bobigny
  • 10 h 30 Cérémonie officielle
    • Discours de l'AFMA et de Monsieur le Maire
    • Représentation artistique, musique et lectures par les ambassadrices de la mémoire
    • Recueillement devant les voies de déportation
    • dépôt de gerbes, minute de silence, dépôts individuels de bougies
    • Collation

 

L'AFMA invite à rejoindre les Ami(e)s du Mémorial de la Gare de Déportation de Bobigny

 A5 ASSO Gare 2025

L'AFMA très engagée dans la préservation du site, puis dans la construction du projet qui a abouti à l’aménagement d'un mémorial de la déportation des Juifs de France, a oeuvré à la création d'une association citoyenne ouverte à toutes celles et tous ceux qui souhaitent œuvrer, d’une manière ou d’une autre, à la mémoire des victimes de la déportation des Juifs de France, en soutenant l’existence et les activités de ce mémorial. Elle a été fondée par des responsables de différentes associations de mémoire, des historiens, des artistes, des acteurs du projet qui ont porté avec les institutions publiques, la réalisation du mémorial.

Vous pouvez y adhérer "Ami(e)s du Mémorial de la Gare de Déportation de Bobigny" ou y contribuer en cliquant ci-dessus sur l'image du feuillet.

Echos presse de voyages de l'AFMA en 2024

Voyages de l'AFMA en 2024: échos dans la presse régionale

AFMA CERBB Nov2024

Le groupe devant la "Maison grise", prison du camp de travaux forcé de Plaszow

Partis de Mende, une trentaine d'adhérents du Centre d'études et de recherches Benjamin-Bardy (CERBB) ont participé à un voyage mémoriel de plusieurs jours en Pologne à Cracovie, Plaszow et Auschwitz-Birkenau, après avoir suivi une conférence animée par Christian Amberny le 9 Octobre 2024 sur les politiques nazies et pétainistes anti-juives, une autre étant prévue après le retour de voyage, le 11 décembre prochain.

Comme le signalent les articles paru dans le journal Lozère Nouvelle du 14 Novembre 2024 ou dans le Midi Libre du 12 Novembre, les participants étaient accompagnés dans leur voyage organisé avec l'AFMA par deux guides francophones polonaises et par notre ami Philippe Moraud qui a témoigné du parcours de ses aieuls et de son père Henri, déportés à Auschwitz, dont seul Henri Moraud reviendra et sera un des fondateurs de l'AFMA.

Voilà aussi comment le CERBB décrit le voyage:

Voyage « SOUVENIR et MÉMOIRE » du « Centre d’Études et de Recherches Benjamin Bardy » (CER BB) de Mende en Lozère
Séjour à Cracovie-Auschwitz-Birkenau du 2 au 6 novembre 2024

GroupedeMende2024 Auschwitz

MENDE, siège de notre association « CER BB », est une ville de 12.000 habitants, préfecture du département de la LOZÈRE, département le moins peuplé de France avec 76.000 habitants. Notre association dénommée « CER BB » regroupe un peu plus de 200 membres, ce qui est remarquable pour une petite ville comme la nôtre. La devise de notre entité, à savoir « CULTURE et CONVIVIALITÉ », est mise en pratique tout au long de l’année, puisque notre association dite « société savante » non seulement organise tous les mercredis hors vacances scolaires une conférence sur des thèmes très variés, mais en plus planifie des sorties culturelles dans le cadre de ses « journées patrimoniales ».

En juin 2023, un membre de notre conseil d’administration, en l’occurrence Christian, proposa d’organiser un voyage en 2024 à Cracovie-Auschwitz-Birkenau, «capitale de la Shoah», voyage de «souvenir et mémoire» au cours duquel les participants pourraient compléter leurs savoirs sur les politiques nazies et pétainistes raciales et surtout « toucher du doigt » ces lieux où se déroula l’innommable, l’indicible.
A la grande surprise des dirigeants de notre association, plus de 30 personnes se dirent intéressées par la proposition. Et c’est ainsi que se prépara, avec le concours très actif de l’AFMA (structure ciblée sur Internet), un séjour spécifique «CER BB» pour début novembre 2024. Les nombreux mois écoulés entre les premières actions et le départ ont été nécessaires pour tout peaufiner et régler une après l’autre les difficultés qui n’ont pas manqué de se manifester.

Et c’est ainsi, qu’après une nuit passée dans l’autobus entre Mende et Roissy et un vol Paris-Cracovie, nous avons retrouvé Philippe, accompagnateur de l’AFMA, et Ewa, notre excellente guide-conférencière polonaise, pour un séjour intense au cours duquel notre groupe s’est plongé dans ces lieux qui n’auraient jamais dû exister : Le camp souche d’Auschwitz, le camp d’Auschwitz-Birkenau, le camp de Plaszow de triste réputation, le musée de l’ancienne usine Schindler, les vestiges du ghetto. Sans oublier les visites des synagogues, la mine de sel de Wieliczka, la vieille ville magnifique de Cracovie. Un programme varié, très enrichissant grâce à Ewa précitée et à Thérèsa, conférencière à Auschwitz, toutes deux très pédagogues, de véritables puits de savoirs. Grâce à elles et à Philippe, les membres du CER BB ont pu s’imprégner de données historiques générales et détaillées essentielles à la compréhension du pourquoi et du comment de la politique raciale nazie, connaître la réalité des lieux et communier avec les âmes des 1.100.000 déportés qui ont péri ici dans des conditions plus que barbares.

Riche programme équilibré qui a pleinement répondu à nos attentes. Nous sommes tous rentrés certes ravis de ce voyage, mais surtout très émus et très touchés par ce que nous avons vu et entendu en ces lieux funestes. Ce voyage nous permet ainsi de pouvoir pleinement témoigner auprès de notre entourage. Merci à l’AFMA pour son concours.

Les cauchemars d’une rescapée d’Auschwitz-Birkenau : «Soixante ans plus tard, je suis toujours hantée par les images, les odeurs, les cris, l’humiliation, les coups et le ciel plombé par la fumée des crématoires» / extrait de la préface de Simone VEIL de l’ouvrage de 2005 « L’Album d’Auschwitz ».

 

 

Rassemblement en mémoire de la « Nuit de Cristal » nazie

Commémoration de la "Nuit de Cristal" nazie

Samedi 9 Novembre 2024, 18 heures

Gymnase Japy

2 rue Japy, 75011 Paris (métro Voltaire ou Charonne)

Comme les années passées, nous nous rassemblerons avec d'autres organisations devant le Gymnase Japy.

Ce 9 Novembre 2024 nous reproduisons aussi, pour mémoire, l'article de David Douvette extrait de La Lettre de l'AFMA n°60:

Die Reichskristallnacht

La Nuit de Cristal

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, les nazis se livrent au plus gigantesque pogrom que l'Allemagne ait connu depuis le Moyen Age.
Cet événement qui se déroule en 12 heures seulement au même moment dans tout le Reich- Allemagne, Autriche et Sudètes- n'est pas une banale ni une traditionnelle échauffourée «punitive». C'est un moment décisif de la marche en avant des nazis vers l'éradication totale des Juifs.
Pour la première fois depuis l'arrivée d'Hitler au pouvoir, près de trois millions d'hommes de main, préparés de longue date par le pouvoir nazi, pourchassent, rouent de coups et assassinent les Juifs, hommes, femmes, vieillards et enfants compris avec zèle et une extrême violence. Ils pillent et détruisent entièrement les maisons individuelles, les appartements, les magasins, les locaux communautaires. Les synagogues et les oratoires sont incendiés et complètement rasés. Les objets du culte sont jetés dans les brasiers avec les livres des auteurs juifs.
À cette date, 500 000 Juifs vivent encore dans les différents territoires du Reich.

Le témoignage de Judith Wassermann

Judith Wassermann habitait Egelsbach, petite ville de la région de Darmstadt : «À deux heures du matin, depuis la rue, on entendit des cris et des vociférations. Puis, les bruits grandirent. Des criards s'engouffrèrent dans notre immeuble. On les entendit gravir les étages. Mon père, ma mère, ma petite sœur et moi étions glacés d'effroi. Nous savions qu'ils venaient pour nous. On frappa brutalement à notre porte. Tremblante, ma mère ouvrit. Une marée de jeunes gens, tous vêtus de l'uniforme de la Jeunesse Hitlérienne, submergea notre appartement. Ils commencèrent par insulter mon père : «Gros porc, fils de putain!» et le frappèrent, sans respect pour le professeur de mathématiques qu'il avait été jusqu'à sa révocation.
Ma mère tenta de s'interposer. Elle fut sauvagement jetée à terre et frappée à son tour. Ma sœur hurlait et pleurait. Un jeune blondinet lui administra une gifle magistrale. Elle saignait abondamment. Mes parents protestèrent et tentèrent de se relever. Ils reçurent de violents coups de bottes sur les côtes, le visage et entre les cuisses. Leur sang gicla et les aveugla. J'étais pétrifiée.
Pendant ce temps, les autres mettaient l'appartement à sac. Ils brisèrent les services des jours de fête, vidèrent tiroirs et bibliothèques et en jetèrent le contenu par les fenêtres ouvertes. Puis, ils détruisirent les meubles et lacérèrent les literies. Au bout de quelques secondes, je me ressaisis. Je reconnus en ces énergumènes des jeunes de mon quartier et de mon ancien lycée. Certains avaient osé me témoigner de la sympathie avant que je ne sois renvoyée parce que juive. Des garçons que j'avais connus si gentils, si agréables !
À présent leurs visages exprimaient la haine et leurs yeux étaient convulsés. Ils feignaient de ne pas nous reconnaître. À deux mètres à peine devant moi se tenait Hans, un voisin de notre immeuble. Les autres continuaient à frapper mes parents et ma sœur qui gisaient à terre. L'un des assaillants, Gunther, était venu avec un bidon d'essence. Mon père lui avait donné des cours à titre gracieux. Moi, je l'avais aidé plus d'une fois à faire ses devoirs. Il ricanait sans cesse en aspergeant les livres, les meubles et la maisonnée. Il s'apprêtait à frotter une allumette quand j'entendis la voix de Hans crier: Arrête ! Tu vas mettre le feu à la maison alors qu'il y a encore de bons citoyens allemands dans les autres étages !
Gunther lui obéit. Un autre hurla : Qu'on emmène toute cette vermine ! Hans dit calmement, en parlant de moi: Non, pas celle­-là, je me la garde. On traîna sans ménagement mes parents et ma sœur et on les emmena, je ne sais où... L'appartement se vida. Mes nerfs se relâchèrent, je pleurai à chaudes larmes. Hans était toujours là.
Dès que tout redevint calme, il me fit signe de le suivre. Nous descendîmes l'escalier ensemble, sans qu'il me dise un mot. Au seuil de l'immeuble, il me laissa là, et il partit sans se retourner; sans même un au revoir. Je compris que je devais fuir, mais pour aller où ? Je n'avais pas le moindre pfennig!
La rue était vide. Les boutiques, dont je connaissais la plupart des propriétaires, étaient éventrées et pillées, leurs vitrines brisées. Des milliers d'objets jonchaient le sol. C'était la désolation la plus complète. Il n'y avait plus personne, ni amis, ni voisins. Tous avaient disparu. Non loin de chez nous, il y avait un petit oratoire ; il était en flammes... Je n'ai plus jamais eu de nouvelles de ma famille. Ma petite sœur avait 10 ans, moi à peine 16. J'avais un prénom typiquement allemand. Je n'ai plus voulu le porter. J'ai décidé de changer mon prénom en Judith».

Il peut paraître inconvenant de citer le témoignage d'un criminel de cette nuit-là, mais il est utile à la compréhension de la mentalité des bourreaux.
Kurt Grüber raconte : «Je suis né et j'ai grandi au cœur du quartier juif de Vienne, dans la Tandelmarktgasse, au coin de la Taborstrasse. Jusqu'à l'arrivée d'Hitler au pouvoir, nous nous fréquentions, Juifs et non Juifs, sans problèmes. Je ne voulais pas faire de politique. Je rêvais de devenir ingénieur en aéronautique. Mes parents votaient pour le Parti du Centre (catholique) et n'avaient pas une grande sympathie pour Hitler.
Dans les années qui précédèrent l'Anschluss, je fus gagné progressivement par les idées nazies que je fis miennes. Je finis par être convaincu du bien-fondé de la supériorité du sang et de la race germaniques et du caractère «nuisible» des Juifs pour le Reich et pour toute l'humanité. Je n'adressai plus la parole aux Juifs.
À partir de la réunification de nos deux pays, le 12 mars 1938, j'ai fait partie de toutes les expéditions punitives contre les communistes, les catholiques, les sociaux-démocrates, et surtout contre les Juifs. La haine était en moi. Je n'avais qu'une hâte: leur régler leur compte définitivement.
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 à minuit, nos chefs nous réunirent et nous distribuèrent des gourdins, des pelles et des pioches.
Une heure après, nous avions ordre de nous en prendre à tout ce qui était juif, à commencer par les magasins et les synagogues.
La consigne essentielle était de rouer de coups et de tuer le maximum de Juifs, sans distinction de sexe ni d'âge.
Avec mes camarades, je me lançais à l'assaut de mon propre quartier, de mes voisins, des commerçants et de mes anciens amis.
Je ne voulais surtout pas qu'ils pensent que je pouvais avoir la moindre pitié pour eux. Je cognais fort, très fort. Mon poignet était contusionné et la main me brûlait. Plus le sang giclait, plus je tapais.
Lorsque l'ordre arriva de cesser l'attaque, j'étais dans un état second et mes camarades durent me ceinturer. Pour moi, le «travail» n'était pas terminé. Je demandai à mon chef si, étant du quartier, je ne pouvais pas continuer à le «nettoyer» avec quelques membres de mon groupe. Je ne reconnaissais plus rien.
Il y avait dans la rue des meubles, des vêtements, des tonnes de papier, une mer de verre brisé qui craquait sous nos bottes. J'étais chargé de ramener tous les Juifs qui se terraient encore.
J'allai tout droit aux cachettes qui avaient été celles de notre enfance. Je n'eus aucun mal à en trouver une bonne douzaine. Certains m'imploraient: Kurt, Kurt, que fais­-tu ? C'est nous ! Alors, je les assommai d'un coup de gourdin pour les faire taire. L'efficacité de «mon travail» me valut d'être promu chef d'une escouade. J'avais alors 15 ans... » (Extraits de témoignages recueillis par moi-même.)
On pourrait citer des centaines d'autres témoignages ; ils sont à peu près tous identiques dans les faits et leur perception par les victimes et leurs bourreaux.

Des rapports précis et accablants

Outre les témoignages privés, nous avons à notre disposition des rapports officiels établis par les observateurs étrangers, des journalistes, des employés des ambassades et des consulats et autres représentants du Corps Diplomatique.
Les Consulats furent assaillis de demandes de secours et transmirent leurs rapports à leur hiérarchie respective.
Prenons plus précisément deux exemples : celui du Consul Général Bell en poste à Cologne et celui du Consul Général Gainer en poste à Vienne (Autriche) s'adressant à Sir G. Ogilvie-Forbes, Consul Général britannique pour toute l’Allemagne représentant le Foreign Office.
«J'éprouve le besoin de vous présenter un rapport exact sur les récentes émeutes, les pillages et les destructions des entreprises et habitations juives et l'incendie des synagogues.
... Les ordres suivants furent donnés par Radio-Police le matin du 10 novembre 1938, à 0 h 45 du matin.

  1. Ordre de faire incendier les synagogues et les oratoires à 4 heures du matin.
  2. Ordre de commencer avec la destruction et le pillage des magasins et des maisons à l'intérieur de la ville.
  3. Même ordre pour la banlieue à partir de 8 h du matin
  4. Ordre de tout arrêter à 1 h de l'après­midi le 10 novembre 193 1938

... La police a distribué des haches, du matériel de cambriolage et des échelles à tous les jeunes S.A. nouvellement incorporés, auxquels s'étaient joints une bande de voyous. La distribution des armes se faisait au quartier général de la police. Une liste de noms, et d'adresses de tous les magasins et appartements juifs leur a été fournie... La police avait des ordres stricts de rester neutre…
À Cologne, 17 magasins ont été jusqu'ici pillés de fond en comble... Ces actes ont été ordonnés par le Gouvernement de Berlin.
Un certain commissaire de police, qui intervint pour sauver un magasin du pillage, a été mis en congé et relevé de ses fonctions...»

Signé Sir Bell dans l'annexe 1 de son rapport no 7 en date du 12 novembre 1938.

«J'ai l'honneur... la journée du 10 courant a pris des proportions très alarmantes.
Le mouvement a été déclenché par la S.A., et la police avait reçu des instructions pour ne pas intervenir. Un très grand nombre de magasins et de maisons appartenant à des Juifs ou occupés par eux a été saccagé et de nombreuses arrestations ont eu lieu. Des synagogues ont été incendiées. 19 d'entre elles ont été complètement détruites par le feu. Une autre par une bombe…
La presse locale se réjouit ouvertement de ces manifestations et félicite le peuple.
Tous les magasins ont été forcés de fermer puis ont eu leurs vitrines brisées. Ils ont été souvent pillés... Tous les Juifs qui se trouvaient dans les rues ont été battus et on les empêcha d'aborder les ambassades et les consulats étrangers pour qu'ils ne puissent y trouver refuge.
Le correspondant du Times à Vienne a été arrêté et relâché à plusieurs reprises. Il a vu de ses propres yeux comment les Juifs avaient été maltraités et tellement terrifiés qu'ils étaient incapables de se rappeler leur nom…
Au matin, les manifestations ont cessé, mais les arrestations ont continué. Je suis assiégé de demandes de secours…
La nuit dernière, Vienne présentait un spectacle extraordinaire. Le feu faisait rage dans toute la ville. Les Juifs étaient poursuivis, battus le long des rues et injuriés.
J'ai des informations concernant les villes de Linz, de Salzbourg, Hallein et Gastein. Partout, ce n'étaient que destructions et pillages, des Juifs battus et des Juifs assassinés... »

Signé du Consul Général Gainer dans son annexe au rapport n° 6 en date du 11 novembre 1938.

Ces extraits sont tirés du Livre Blanc anglais n°2 (rapports établis par les consuls britanniques en poste en Allemagne concernant les traitements infligés à des nationaux allemands).
Avant de revenir sur les faits de cette nuit tragique, il conviendrait de situer l'événement dans le contexte général historique et idéologique.

Le crime au service d'une idéologie

Depuis la nomination d'Hitler à la Chancellerie du Reich, le 30 janvier 1933, les nazis cherchent l'opportunité de déclencher le massacre général des Juifs, mais il leur faut, au préalable, franchir des étapes.
L'objectif à court terme est de terroriser la population juive, de provoquer le plus grand nombre possible d'exils vers l'étranger et de s'approprier à bon compte des biens de toute nature. Cette étape s'avère difficile et longue à mettre en œuvre.
Les nazis décident donc de passer à une seconde étape : nettoyer le Reich de ses Juifs «Judenrein» et le libérer définitivement de tous ses Juifs «Judenfreï».
Ces objectifs ont été clairement définis à plusieurs reprises dans «Mein Kampf», écrit en prison par Hitler après le putsch manqué de Munich en 1923. Ce livre, avec ses théories raciales, est devenu «la Bible» de tous les nazis.
Dès 1933, une avalanche de lois et de décrets réduit les Juifs à l'état de parias, sans aucun droit, exclus de toute la vie publique, culturelle et économique.
Le summum de ces lois est atteint avec les lois dites de Nuremberg du 15 septembre 1935 : La loi «Reichsbludschutsgesetz » protège la pureté du sang germanique et la loi « Reichsbürgergesetz » établit les exigences pour être considéré comme citoyen du Reich. Les mariages mixtes sont interdits.
Sur le plan des dérives raciales pseudo-scientifiques, la loi impose la recherche des caractères physiques et génétiques des personnes pour qu'elles puissent prouver qu'elles ne sont pas juives.
Les Juifs sont déchus de leurs droits politiques et exclus de toute la vie publique.
Depuis 1933, en même temps que l'on fait la chasse aux opposants du régime, on poursuit les Juifs pour les interner dans des camps de concentration où ils sont soumis à des conditions de vie inhumaines plus dramatiques encore que celles que connaissent les internés non juifs.
Peu à peu, les Juifs sont pris dans une nasse qui se refermera sur eux et dont ils ne pourront sortir vivants.
Les nazis cherchent l’opportunité de déclencher une action d'envergure contre les Juifs pour «légitimer» leur projet d'éradication totale. À cette fin, il leur faut trouver un prétexte «exploitable».

Un acte désespéré inespéré

À Paris, le 7 novembre 1938, Herszel Grynszpan, 17 ans, abat à coup de revolver, Ernst von Rath, troisième attaché d'ambassade d'Allemagne, dans son bureau.
C'est le geste inespéré qu'attendaient les nazis pour provoquer, à travers tout le Reich, un gigantesque pogrom.
Selon ses défenseurs, Maître Moro-­Giafferi, Maître Henri Torrès et Maître Frenckel, Grynszpan a commis cet acte pour venger ses parents. Ces derniers, Juifs polonais, étaient établis à Hanovre depuis 1911 après avoir fui la Pologne en raison du violent antisémitisme et de la crise économique qui y sévissaient en permanence.

L’expulsion des juifs polonais

Un décret du gouvernement allemand oblige tous les Juifs polonais, vivant sur le sol du Reich, à quitter au plus tôt le pays. Ils sont expulsés manu militari vers leur pays d'origine le 18 octobre 1938.
20 000 Juifs, parmi lesquels les parents d'Herszel Grynszpan, sont contraints de monter dans des camions et emmenés à la frontière germano-polonaise.
Ce jour-là les Juifs expulsés, surpris dans leur sommeil, sont roués de coups et agonis d'injures lors de leur arrestation. Pour empêcher qu'ils n'emportent aucune «richesse allemande» avec eux, les nazis ont pris soin, au préalable, d'interdire tout retrait d'argent en bloquant leurs comptes. Ils ne sont autorisés à emporter, ni bijoux personnels, ni objets de valeur, ni titres de propriété quand ils en avaient. Ils n'ont droit qu'à un seul et unique bagage par per­sonne ne contenant que des vêtements.
Tous les Juifs ayant quitté la Pologne pour une raison ou pour une autre étaient devenus des apatrides. Le Colonel Beck, chef du gouvernement polonais, antisémite notoire, les avait déchus de leur nationalité polonaise. Il refusa de les accueillir.
Les nazis les parquèrent dans une caserne désaffectée à Zbaszyn, localité située en bordure du «no man's land» germano­-polonais. Rapidement, la caserne devint un véritable camp de concentration où les Juifs expulsés vécurent dans des conditions épouvantables jusqu'à ce que la Pologne, sous la pression des puissances occidentales, les autorise à rentrer.
Herszel reçut le 3 novembre une lettre de sa sœur Berta lui demandant de leur porter secours.

Le geste de Herszel Grynszpan

Herszel décida donc de venger les siens. Il accomplit son acte et fut immédiatement arrêté et incarcéré en attendant d'être déféré devant une cour d'assises selon la loi française.
Plus tard, au début de l'Occupation de la France en 1940, les autorités de Vichy le livreront aux Allemands. On perd sa trace à la fin de la guerre. On suppose qu'il a été exécuté dans un camp en Allemagne.
Les hitlériens eux-mêmes, craignant que Herszel Grynszpan ne devienne un héros, symbole de la lutte anti-nazie, lancent immédiatement, par l'intermédiaire de la presse nationale allemande et de quelques titres à l'étranger, la thèse selon laquelle il aurait eu une liaison amoureuse avec Ernst von Rath auprès duquel il aurait sollicité l'obtention d'un visa pour sa famille. Ce dernier aurait catégoriquement refusé et Herszel Grynszpan se serait procuré une arme pour se venger.
Des variantes de cette thèse ont circulé.
Herszel aurait été évincé au bénéfice d'un autre homme. Et il aurait tué von Rath par dépit amoureux. D'après Maître Badinter, ce serait l'avocat de Grynszpan, Moro­-Giafferi, qui aurait suggéré à l'inculpé de se faire passer pour un homosexuel et prétendre avoir tué von Rath par jalousie, la justice française étant plus clémente pour un crime passionnel que pour un crime politique.
Pour mieux comprendre la démarche d'Herszel Grynszpan, il faut savoir qu'à cette époque, nombreux étaient les Juifs qui passaient d'un pays à l'autre sans pouvoir se fixer, n'ayant ni papiers ni visas.
Or, Grynszpan avait déjà été expulsé deux fois de Belgique et était venu en France clandestinement. Retrouvé par la police française, il était sous le coup d'une nouvelle expulsion.
Il ne parlait que quelques mots de français et venait de se fâcher avec son oncle, sa seule attache familiale à Paris. Il était donc aux abois, ne pouvant ni retourner en Allemagne, ni se rendre en Pologne.
Le lendemain 7 novembre, il écrit à son oncle Abraham, le frère de son père : « ... Mon cœur saigne quand je pense à notre tragédie... Je dois exprimer ma révolte de telle sorte que le monde entier l'entende, et je compte le faire. Je vous supplie de me pardonner».
Le même jour, il se rend à la légation d'Allemagne, rue de Lille dans le 7e arrondissement de Paris et demande à rencontrer l'ambassadeur pour lui remettre un document important. Introduit chez von Rath, il tire sur lui.
Ce dernier meurt le 9 novembre 1938 à 17h30.

Les hordes hitlériennes en action

Goebbels et Hitler sont prévenus à 21 h. Ils sont alors à Munich, entourés de la plupart des hauts dignitaires du parti nazi et des anciens combattants, pour célébrer l'anniversaire de la tentative manquée du putsch de 1923.
Goebbels, Ministre de la Propagande du Reiçh, comprend tout l'intérêt qu'il peut tirer de ce qui aurait pu rester un banal fait divers. Voilà enfin venu le prétexte attendu ! D'autant plus attendu que depuis quelques semaines, les S.A. et les S.S. ont été mis en alerte, prêts à tout moment à partir, de jour comme de nuit, à l'assaut des Juifs.
Ce soir-là, Goebbels improvise un discours: «La juiverie internationale est responsable de ce crime monstrueux, non seulement à l'égard d'un serviteur du Reich mais surtout à l'égard du peuple allemand tout entier. La population allemande unanime exprime sa colère et réclame des sanctions immédiates contre les Juifs. Nous les avons suffisamment prévenus. Les Juifs vont recevoir la leçon qu'ils méritent! Cette colère gronde et se répand comme une traînée de poudre à travers tout le pays...».
Ce discours s'adresse également aux démocraties qui souhaiteraient éventuellement intervenir en faveur des Juifs.
Les Gauleiters, gouverneurs des régions, sont les premiers mobilisés. Ils reçoivent immédiatement, directement par la police et par la direction locale du Parti Nazi, des instructions utiles au déroulement de l'action générale.
Ils réunissent rapidement tous les chefs, de toutes les organisations nazies dépendant de leur autorité et s'activent à attiser, chez ces derniers, la haine antisémite afin de galvaniser leur auditoire et à 1'encourager à saccager, piller et tuer des Juifs sans état d'âme et sans aucune retenue.

La nuit tragique

Du 9 novembre à minuit au lendemain midi, plus de 1,5 million S.A. et S.S. en civil, des centaines de milliers de membres des Jeunesses Hitlériennes, des centaines de milliers de membres des organisations de masse nazies et quelques milliers de badauds, organisés en petites escouades, se ruent avec une violence inouïe sur les Juifs sans épargner ni vieillards, ni enfants. Chaque unité a reçu une «feuille de route» lui fixant des objectifs précis.
Les Juifs sont assassinés devant la population. Ils sont fusillés, pendus, massacrés à coup de crosses et de bottes, brûlés vifs, le crâne et les membres fracassés.
Pour la première fois, les nazis dépassent le stade des violences verbales et des meurtres individuels pour se livrer à des exactions publiques massives (bastonnades et meurtres). Ils violent des centaines de femmes, de jeunes filles ainsi que des fillettes. Ils frappent avec autant de violence les adultes et les enfants sans s'émouvoir un seul instant de leurs cris, de leurs pleurs et de leurs supplications. Le sang juif ruisselle dans toutes les rues et ruelles des villes et des villages du Reich. Partout les cadavres jonchent le sol.
Les agresseurs se lancent à 1'assaut des magasins, des entreprises, des locaux associatifs, des maisons individuelles, des cimetières, des synagogues, des objets de culte et autres biens visibles appartenant aux Juifs.

Les lieux de culte et autodafés

L'ordre était de détruire entièrement tous les lieux de culte juifs par le feu et par des engins de démolition afin qu'il n'en reste plus un debout. Les rouleaux de la Thora sont exhibés dans l'allégresse devant une horde de S.A., de S.S. et de membres des Jeunesses Hitlériennes.
Les assaillants, surexcités par la montée des flammes et par le sang qui coule, jettent les textes sacrés au feu. Les rabbins trouvés sur les lieux de culte ont systématiquement la barbe rasée puis sont molestés et battus à mort. Les rescapés sont immédiatement envoyés dans les camps de concentration.
Ancrés dans leur phobie antisémite et anti­-intellectuelle, les nazis ne cessent, depuis 1933, de s'adonner aux autodafés, pratique héritée de l'Inquisition, qui consiste à brûler les livres des auteurs juifs et principalement des textes sacrés juifs comme la Cabale ou le Talmud.
Cette nuit-là, devant les immeubles et les maisons, s'amoncellent des tonnes de livres auxquels les nazis mettent le feu, à la grande joie des badauds.

Destructions et pillages organisés

Le premier ordre inscrit sur la «feuille de route» distribuée à chaque escouade est de briser toutes les vitrines de tous les magasins juifs, pour récupérer ensuite les marchandises et procéder à la destruction complète de chaque lieu.
C'est également le cas de toute entreprise juive ayant pignon sur rue, des dépôts, des dispensaires, des locaux communautaires divers.
Les synagogues et les magasins jouxtant des lieux d'habitation et de travail occupés par des non Juifs sont volontairement épargnés afin de ne porter aucun préjudice à la population allemande.
Le lendemain et les jours suivants, des tonnes de verre brisé sont répandues dans les rues. En raison de ce spectacle, les nazis eux-mêmes baptisèrent cette nuit, avec beaucoup d'ironie et afin d'en atténuer l'impact «la Nuit de Cristal».
Or, les Allemands antinazis auraient préféré nommer cette opération, la «Reichspogromnacht» -la nuit du pogrom du Reich. Ce qui aurait mieux caractérisé ce pogrom à grande échelle et renvoyé au second plan les vitres brisées.

Les bilans

Un bilan précis du nombre de victimes paraît encore aujourd'hui impossible à établir. Certains rapports ont disparu. Plus de 80 % des archives ont été pillées, brûlées et détruites. D'autres rapports ont été «récupérés» par les nazis en fuite et les Alliés.
Pendant longtemps, les historiens, tel le Britannique Martin Gilbert, ont retenu le chiffre de 91 morts pour tout le Reich (in «l'Atlas de la Shoah»).
Aujourd'hui, on avance le chiffre d'au moins 2 500 morts. Cette nouvelle évaluation prend en compte le nombre de suicides et de personnes exécutées sommairement dans les camps de concentration dans les jours et semaines qui suivirent la Nuit de Cristal.
Ces estimations paraissent très largement inférieures à la réalité, compte tenu de la multitude des lieux où se sont déroulés les événements, et des différents témoignages des victimes et des observateurs étrangers.
Rien que pour les seules villes de Berlin et de Vienne, si on ignore le nombre exact de morts, on sait que plus de 400 personnes se sont suicidées. On a dénombré également plus de 1000 blessés graves dont 600 ont été amputés d'un membre. Les archives administratives restantes suffiraient à démontrer l'ampleur du massacre.
A ces victimes, il faut également rajouter les milliers de vieillards morts chez eux dans le dénuement le plus complet après l'arrestation de leur famille.
En ce qui concerne le nombre de Juifs raflés, les estimations vont de 15 000 à 45 000. On cite le plus souvent le chiffre de 30 000. Ces personnes raflées ont été internées principalement dans les trois grands camps d'Allemagne. Près de 10 000 à Orianenbourg-Sachsenhausen, près de 11500 à Dachau, près de 10 000 à Buchenwald et le reste dans différents petits camps. Des centaines d'entre elles seront exécutées immédiatement après leur arrivée. Des milliers d'autres mourront, épuisées par le travail, les coups et la famine.
Environ 10 000 d'entre elles seront libérées dans un délai allant de deux semaines à trois mois. La plupart ont pris l'engagement de s'expatrier au plus tard dans les trois mois en abandonnant tous leurs biens.
Les autres connaîtront le sort de tous les déportés d'Europe et seront exterminées à Auschwitz.
Il y aurait eu entre 261 et 1400 synagogues et lieux de culte incendiés et complètement détruits.
La totalité des cimetières fut profanée, les stèles brisées, la terre entièrement retournée, laissant un champ de ruines d'où émergeaient les cercueils éventrés et les os remontés à la surface.
Selon les différentes sources, on a dé­ nombré entre 7 500 et 20 000 magasins saccagés et incendiés. Les maisons individuelles et appartements n'ont pas été épargnés.

Accusés de tapage nocturne

Les nazis ont le cynisme de condamner l'ensemble de la communauté juive à une amende d'un milliard de marks pour tapage nocturne.
Les Juifs doivent en outre abandonner à l'État les indemnités qu'ils devraient toucher des compagnies d'assurances pour les préjudices moraux, physiques et matériels.
Pour les seules vitrines détruites, le coût de leur remplacement est évalué à plusieurs millions de dollars, selon les bases de l'assurance internationale.
De plus, ils devront payer les frais de nettoyage et de remise en état de tous les lieux détruits et de ce qu'ils contenaient.

Les réactions immédiates à cet évènement

En Allemagne même.

Fin 1938, toute opposition est muselée. Les camps regorgent de personnes internées. Nul n'oserait se risquer à protester. D'autant moins que l'écrasante majorité du peuple allemand idolâtre Hitler.
Lors de la Nuit de Cristal, la population a affiché une indifférence coupable quand elle n'a pas directement participé elle-même aux exactions. Cette absence de réactions est avant tout interprétée par le pouvoir comme une adhésion à sa politique antisémite et un encouragement à aller plus loin encore.

À l'étranger.

Au lendemain de cette nuit, plus de cent protestations émanant des diplomates étrangers ont été adressées au Ministère des Affaires Étrangères à Berlin, puis transmises sans commentaires à la Chancellerie du Reich qui les a classées sans suite.
En Angleterre, Neuville Chamberlain, chef du gouvernement, qui vient de cosigner, le 30 septembre 1938, les accords de Munich avec son homologue français élève, sous la pression de 1'opinion publique, une timide protestation de principe.
Il n'y aura aucune suite. Le gouvernement britannique cherche avant tout à sauver la paix à n'importe quel prix et à préserver ses accords commerciaux avec l'Allemagne.
Les États-Unis rappellent temporairement leur ambassadeur le 14 novembre 1938. En fait, ils protestent principalement contre le décret qui évince les Juifs de l'économie allemande.
L'Union Soviétique reste silencieuse. Elle est à la recherche d'une stratégie d'alliance qui la conduira aux accords germano-soviétiques d'août 1939.
En France, le gouvernement, dirigé par Édouard Daladier, a non seulement les mains liées par les accords de Munich, mais il est également à la recherche d'un rapprochement avec l'Allemagne. Il ne souhaite en aucune façon intervenir. Il cherche à calmer l'opinion publique et notamment l'opinion juive.
Les parlementaires, pourtant issus des élections de 1936 (Front Populaire), ne réagissent pas davantage.
La majorité des dirigeants institutionnels de la communauté juive ne semble pas percevoir la gravité de la situation. Le Grand Rabbin de Paris, Julien Weil, déclare au journal Le Matin, le 19 novembre 1938, que «le sort de la communauté juive allemande est moins important que le maintien de la paix».
Quant à l'Univers Israélite, organe le plus proche du Consistoire, il écrit une lettre ouverte aux parents de von Rath. Il leur présente des excuses et les supplie de ne pas rendre responsable toute la communauté juive internationale du geste inconsidéré d'Herszel Grynszpan. (Cité par Jean-Pierre Allali et Haïm Musicant dans «Des hommes libres, histoires extraordinaires de l'histoire de la LICRA».)
À aucun moment, le journal ne fait état du caractère spécifiquement antisémite des événements qui ont eu lieu en Allemagne lors de la Nuit de Cristal.
La position d'une partie de l'immigration juive étrangère, exprimée dans le quotidien Parizer Haint (le Paris d'aujourd'hui) est de se démarquer complètement d'Herszel Grynszpan : «Nous n'avons rien à voir avec cette personne».
Il y a cependant une autre France, celle des défenseurs des droits de l'homme, celle des mouvements contre le fascisme, la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme.
Dans les milieux progressistes de l'immigration juive étrangère récente, le tout nouveau quotidien en yiddish créé en 1934, La Naïe Presse (La Presse Nouvelle) exprime des protestations et appelle à multiplier des réunions dans tous les quartiers sensibles.
De son côté, la LICA (Ligue Internationale contre l'Antisémitisme), et son organe depuis 1932, Le Droit de vivre, dirigé par Bernard Lecache, protestent vigoureusement contre les événements d'Allemagne:
«Notre devoir est de venir au secours des six cent mille Juifs volés, spoliés, affamés, écrasés... notre devoir est de mettre en quarantaine une nation qui offense l'homme et souille le droit». La LICA est le seul mouvement à s'engager résolument dans la défense juridique d'Herszel Grynszpan, notamment en mettant ses avocats à sa disposition.
Une partie des populations de l'ensemble des pays démocratiques, touchées par le sort des victimes, n'hésitent pas à manifester leur entière solidarité.
De grandes manifestations ont lieu à travers le monde, plus particulièrement à New York, à l'instigation des organisations anti­ racistes comme l'Anti-Defamation League, à Paris sous l'impulsion de la LICA et à Londres, qui rassemblent des centaines de milliers de personnes. Les manifestants exigent de leurs gouvernements le boycott de l'Allemagne et de ses produits et certains demandent même une intervention armée.

L’accueil des réfugiés

Après la Nuit de Cristal, les Juifs du Reich sont chaque jour de plus en plus nombreux à s'exiler. À l'image de ceux qui les avaient précédés depuis 1933, les nouveaux fugitifs venus en France sont très mal accueillis.
Le gouvernement français ouvre, à leur intention, par la loi Mandel du 18 novembre 1938, des camps dits d'accueil, qui deviendront par la suite des camps d'internement où seront parquées des familles entières, en tant qu'ennemies potentielles de la France.
Certes, la communauté juive a créé des structures d'accueil et d'aide. Mais elles sont loin de répondre aux besoins. Ce qui incitera nombre de réfugiés à quitter la France.
L'Angleterre accepte de recevoir plusieurs milliers d'enfants juifs allemands et autrichiens. Mais elle fait obstacle à l'entrée des adultes sur tous les territoires de la Couronne Britannique, craignant qu'ils ne rejoignent clandestinement la Palestine.
Le gouvernement américain, suite à la tragédie de la Nuit de Cristal, consent à accorder aux réfugiés juifs allemands près de 30 000 visas sur 150 000 demandes, lesquels font suite aux 70 000 visas déjà accordés depuis 1933.
Dans les quelques semaines qui suivirent la Nuit de Cristal, les réfugiés se virent fermer définitivement les portes de la plupart des pays à travers le monde. À l'exemple du «périple» du paquebot, le Saint­Louis, repoussé de partout et contraint de ramener ses passagers à Hambourg.

En conclusion

Il n'est pas nécessaire de rappeler l'état exhaustif de l'ensemble des lois, actes, et décrets antijuifs depuis 1933 pour trou­ver une des explications logiques à la Nuit de Cristal.
Les véritables raisons de cette nuit tragique, porte ouverte vers l'extermination totale des Juifs, résident dans la somme des graves concessions faites à Hitler par les démocraties depuis sa prise de pouvoir. Les violations, par l'Allemagne hitlérienne, des traités internationaux comme le traité de Versailles, se sont multipliées:
Réarmement de la rive gauche du Rhin, récupération de la Sarre et de la Rhénanie, restauration du service militaire obligatoire à un an puis à deux ans, création d'une armée de plusieurs millions d'hommes alors que celle-ci était limitée à 100 000, n'ont jamais fait l'objet de la moindre sanction de la part de la SDN (Société des Nations). Pas plus que la course à l'armement.
Aucune démocratie n'a jamais vraiment protesté ni entrepris la moindre action pour arrêter sa marche forcée vers la guerre et la réalisation de ses projets de génocide.
Sur le plan de la répression, aucun État n'a pris de sanctions contre la création des camps de concentration ni contre les lois spécifiquement antisémites comme celles de 1935.
Il ne vint à l'idée de personne de boycotter les Jeux Olympiques de Berlin en 1936, alors que l'on torturait, l'on tuait et que l'on réduisait à l'esclavage concentrationnaire des centaines de milliers de nationaux allemands.
Personne ne s'est opposé à la politique hitlérienne d'euthanasie qui, dès avant-guerre, permit de tuer des milliers et des milliers de handicapés physiques et mentaux.
La faiblesse des démocraties occidentales a abouti à la capitulation de Munich.
Le silence du Vatican et des différentes Églises chrétiennes sur tous ces crimes a lourdement pesé sur le sort des Juifs et a encouragé les bourreaux.
La recherche des alliances stratégiques pour une paix à n'importe quel prix et le développement des échanges économiques et commerciaux ne pouvaient aboutir qu'à une politique de compromis et de compromissions à l'égard de l'Allemagne hitlérienne.
Compromissions qui iront jusqu'à la collaboration indirecte de certaines grandes firmes à travers le monde, à l'exemple d'IBM, ITT, Ugine Kuhlmann et bien d'autres encore.

La Nuit de Cristal renforça chez Hitler son sentiment d'une impunité assurée et lui permit d'envisager sans crainte la suite de ses projets d'extermination.
Bientôt, avec la seconde guerre mondiale, les victoires succédant aux victoires, les S.S. mettront progressivement au point des techniques de meurtre plus élaborées pour arriver à la mort industrielle que la Conférence de Wansee en janvier 1942 appellera par euphémisme «la solution finale de la question juive» et qui se traduira par l'extermination de 6 millions de Juifs en Europe.

David Douvette

 

 

Hommage à Victor Perahia

Hommage à Victor Perahia

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès du Président de l'UDA Victor Perahia, survenu ce dimanche 29 septembre.

Il était membre de l'AFMA, très dévoué Témoin qui témoignait régulièrement devant les écoliers à Drancy .

Les obsèques de Victor se tiendront ce mardi 1er octobre à 10h45 au Père Lachaise (rdv entrée principale 28 boulevard de Ménilmontant).

Vous y espérant par la présence et la pensée.

 

Victor PERAHIA est né le 4 avril 1933 à Paris 12ème.

Arrêté le 15 juillet 1942 à Saint-Nazaire avec son père et sa mère.

D'Angers, son père a été déporté pour Auschwitz par le convoi n°8 du 20 juillet 1942.

Il est arrivé avec sa mère à Drancy début septembre 1942.

Il est déporté avec sa mère vers Bergen-Belsen le 4 mai 1944 par la Gare de l’Est.

Le 6 avril 1945, il fut embarqué dans un convoi ferroviaire appelé "le train fantôme".

Libéré par les Russes le 23 avril 1945 à côté d’un village qui s’appelait Troobitz près de Berlin.

Il arrive le 29 juin 1945 à l'Hôtel Lutetia à Paris.

Auteur du livre :

  • Mon enfance volée; éditions Familles et amis déportés du convoi 8, Fondation de la Shoah

Témoignages Vidéo:

  • Au Lycée Fénelon Sainte Marie, 2 mars 2017. https://www.youtube.com/watch?v=vdgcNv533MY
  • Exposition "En Guerres" 2013, château des ducs de Bretagne. https://www.dailymotion.com/video/x26515l
  • Témoignage de Victor Perahia : ma libération. https://www.youtube.com/watch?v=iuo-zo6Cp5Y
  • Au lycée Lebrun de Coutances, 1ère partie, 2015. https://www.youtube.com/watch?v=oCPk7A6hfus
  • Au lycée Lebrun de Coutances ,2ème partie, 2015. https://www.youtube.com/watch?v=AvBaUKwZ6YM
  • Victor Perahia : La beauté de la vie. https://www.dailymotion.com/video/x3v5bys
  • Je suis avec vous. https://www.festivalnikon.fr/video/2017/1047
  • Témoignage d'un juif déporté de Loire-Atlantique. https://www.dailymotion.com/video/x933sr

Chevalier de l’ordre national du Mérite

Chevalier  de la Légion d’honneur

 

 

Projection du film "Le Cri du ghetto résonne encore" Bibliothèque Polonaise de Paris

Projection Institut Bilbiotheque Polonaise de Paris

Le Cri du ghetto résonne encore

Projection le 18 Septembre 2024 à 19h00

Institut Bibliothèque Polonaise de Paris
6, quai d’Orléans - 75004 Paris

Entrée libre

Un film de Joseph Finkelsztajn

Film couleur | Durée : 50 minutes | Réalisation : Joseph Finkelsztajn | Montage et post-production : Garance Scharf, Antoine Courtin | Musique : Alexandre Finkelsztajn

Le Cri du ghetto résonne encore est un documentaire sur la transmission intrafamiliale du traumatisme de la Shoah.

À travers le portrait sur trois générations d’une famille marquée par la mémoire du génocide du peuple juif, ce film révèle la difficulté qui persiste à raconter cette histoire indicible et fragmentée.

Faisant dialoguer des extraits d’entretiens datant de 1994 avec d’autres plus récents, le réalisateur retrace les périples vécus par ses parents, tout deux survivants du ghetto de Varsovie, et met en scène sa quête intime de se libérer du poids de ce passé et de perpétuer la transmission de cette mémoire.

Le film sera suivi d'un débat avec le réalisateur.

 

14 Août 2024 : Quai aux bestiaux, 80ème anniversaire du départ dernier grand convoi partant de France

20230811 QuaiauxBestiaux rampe

L'AFMA se joint à l'Association des Amis du Musée de la Résistance nationale de Seine-Saint-Denis pour vous convier à commémorer le 80ème anniversaire du départ du dernier grand convoi de déporté.e.s de la Région parisienne le mardi 15 août 1944 sur le site ferroviaire à Pantin.

Mercredi 14 août à 11 heures
Entrée 100, rue Cartier-Bresson (93500 Pantin)
(en face de la caserne des sapeurs-pompiers)
Bus 151 & 249 arrêt "Delizy"

Début Août 1944, alors que la Corse et libérée, que les Alliés ont libéré Rome, débarqué en Normandie où ils sont établis et d'où ils progressent, la situation insurrectionnelle mûrit en région parisienne avec de premières grèves à la RATP le 11 Aout 1944, les nazis rassemblent les résistantes et les résistants tirés des prisons et des lieux de détention. Après 3 précédents convois, 2400 déportés, un tiers de femmes et deux tiers d'hommes, sont entassés dans un dernier grand convoi partant le 15 août d'un discret embarquement, sur le quai aux bestiaux de la gare de Pantin.

 

 

 

 

Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne) 16 Juillet 2024

Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne)

Mardi 16 Juillet 2024, 11 heures

Devant la stelle commémorative, le long de la ligne de chemin de fer

 

Poursuivant une commémoration initiée il y a 34 ans, M.Hervé Leduc, Maire de Fossoy, M. Sébastien Eugène, Maire de Château-Thierry, les conseils municipaux de Fossoy et de Château-Thierry, M. Roger Montagner, Vice-Président national de la FNDIRP, Mme Marie-Ange Layer, Présidente de l'ADIRP FNDIRP Aisne, Mme Nelly Dequaie-Estruch, Déléguée de l'ADIRP FNDIRP Aisne, M. Michel Léon , Président du Comité d'entente des associations patriotiques d'Anciens Combattants de Château-Thierry, M. Christophe Delannoy, Président de l'Association des Porte-drapeaux de l'arrondissement de Château-Thierry, avec Bernard Grinfeld, co-Président de l'AFMA, nous invitent à participer à la commémoration d'un évènement singulier, lié à la grande rafle du Vel d'Hiv.

Le cas du message lancé par Maurice Zélis depuis son wagon de déportation, recueilli et acheminé, au défi des périls, par les époux Carron à son petit frère Jacques, montre un exemple de patriotisme, de solidarité et de courage face à la barbarie criminelle des nazis et de leurs collaborateurs en France.

L'AFMA qui, par la personnalité de son ancien président Jacques Céliset, a contribué à forger cette évènement, apprécie particulièrement le caractère républicain de cette commémoration et y participe cette année comme lors des précédentes.

Saluons la mémoire du dernier survivant du convoi 73

 Saluons la mémoire du dernier survivant du convoi 73

Le 15 mai 1944, 878 hommes valides, juifs, quittaient le camp de Drancy pour l’Estonie et la Lituanie, Kaunas (Kovno) et Tallin par le Convoi 73, seul convoi constitué uniquement d’hommes et seul des 75 convois de Juifs partis de France qui n’a pas eu pour destination un camp d’extermination, pourtant, un an plus tard, en mai 1945, seuls restaient 22 survivants.

Le 15 mai 2024, mercredi dernier il y avait un dernier survivant pour commémorer les 80 ans du départ de ce convoi, Henri Zajdenwergier qui, déporté à 17 ans, n’a eu de cesse de témoigner et de rendre hommage, toujours très modestement, à ses camarades qui n’avaient pas survécu.

Notamment, le 18 juillet 2023, lors de l’inauguration de la Gare de la Déportation de Bobigny où, de sa petite voix, il a ému la nombreuse assistance.

Depuis ce lundi 20 mai 2024, aucun survivant de ce convoi ne pourra plus témoigner : Henri Zajdenwergier nous a quittés.

Présents aux côtés des amis de l'association Convoi 73, assemblés ce dimanche 26 mai 2024 pour la commémoration du départ du convoi 73 de la gare de déportation de Bobigny, nous renouvelons nos condoléances à ses proches et amis.

Dimanche d'Assemblée Générale de l'AFMA et de Commémorations

Dimanche d'Assemblée Générale de l'AFMA et de Commémorations

Commemoration DepartduConvoi73

En cette journée du dimanche 26 Mai 2024, riche en commémorations, la journée a commencé pour l'AFMA le matin à Drancy, devant le mémorial sculpté par Shelomo Selinger, avec une émouvante commémoration du départ du convoi 73 parti, organisée par l'association Convoi 73, en présence des familles et amis où toutes les générations étaient représentées.

Hommage fut rendu à Henri Zajdenwergier, déporté à 17 ans et dernier survivant du convoi, qui avait encore témoigné lors de l'inauguration du site de l'ancienne gare de déportation de Bobigny, l'été dernier, et qui nous a quitté il y a quelques jours.

L'AFMA a aussi déposé une gerbe à cette occasion.

Puis, la commémoration s'est poursuivie sur le site de l'ancienne gare de déportation de Bobigny, avec intervention des élus locaux, témoignages et lecture des noms des déportés du convoi 73.

Après retour à la Cité de la Muette et un déjeuner, nous avons ouvert notre Assemblée Générale avec un peu de retard et nous excusons auprès de celles et ceux qui, connectés par visioconférence, auraient été déroutés par ce changement d'horaire improvisé.

Puis, à la sortie de notre Assemblée Générale, nous avons aussi participé à l'hommage à Odette Nilès, tenu dans la bibliothèque du Mémorial de la Shoah de Drancy, en présence de sa petite-fille, Carine Picard Nilès.

Assemblée Générale 2024

 

Assemblée Générale ordinaire de l'AFMA

Dimanche 26 mai 2024

 Nous vous prions de bien vouloir assister aux différentes réunions qui accompagneront l’Assemblée Générale ordinaire de notre Association.

  • DRANCY 10h00 Dépot de gerbe devant le mémorial (Wagon), Cité de la Muette
  • BOBIGNY 10 h30 Visite guidée du site de l’ancienne Gare de Déportation
  • DRANCY 12h00 Collation
  • DRANCY 14h30 AFMA Assemblée Générale, dans notre local de Drancy, 4 rue Arthur Fontaine – Cité de la Muette, 93700 DRANCY

Ordre du jour

  1. Le mot des Coprésidents
  2. Rapport moral sur l’activité de l’Association
  3. Rapport financier
  4. Affectation du résultat
  5. Quitus au Président, Bureau et Trésorier
  6. Montant de la cotisation 2023/2024
  7. Renouvellement du Conseil d’Administration
  8. Question diverses

NB: dans le cas où le quorum ne serait pas atteint, la présente tient lieu de convocation à une deuxième assemblée se tenant immédiatement après, le même jour et ayant le même objet.

Pour participer aux votes de l’Assemblée générale, vous devez être à jour de vos cotisations 2023/2024. Si vous ne pouvez pas participer à l’AG, vous pouvez confier un pouvoir sur papier libre à un autre membre présent.

Prenez bien soin de vous, comptant sur votre présence,

Amitiés

Paris, le 5 avril 2024

Caroline POZMENTIER - PORTICH

Bernard GRINFELD

Bobigny : journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Dimanche 28 avril 2024, 11 heures

Cette année, après l'ouverture au public et l'inauguration officielle du site de l'ancienne gare de déportation de Bobigny, la cérémonie commémorative aura un caractère national et sera tenue en présence de la Secrétaire d'Etat chargée des  Anciens Combattants et de la Mémoire, Mme Patricia Mirallès.

  • Début de la cérémonie
  • Slam écrit par les élèves de CM2 de l’école Marie Curie de Bobigny dans le cadre d'un projet pédagogique sur toute l'année mené avec l’équipe d’animation du site de l’ancienne gare de déportation et en partenariat avec l'ONaCVG. Ce travail avait pour but de rendre hommage aux enfants déportés et de questionner avec les enfants les enjeux d'une commémoration pour qu'ils se les approprient.
  • Chant des Marais par le CAF
  • Témoignage de Monsieur Thierry Berkover, président national de l'association « Amis de la Fondation de la Mémoire de la Déportation » et dont le père a été déporté de la gare de Bobigny
  • Interprétation musicale par Monsieur Jean-François Zygel, pianiste et professeur au conservatoire national supérieur de musique et de danse.
  • Témoignage de Monsieur Philippe Moraud, membre de l’AFMA Association Fonds Mémoire d’Auschwitz, et dont le père a également été déporté de Bobigny.
  • Chant des partisans par le CAF.
  • Lecture du message des associations de déportés.
  • Discours de la SEDACM.
  • Dépôts de gerbes devant les stèles par les autorités (il peut être envisagé un dépôt de fleurs devant chacune des stèles par des enfants)
  • Aux morts
  • Minute de silence 
  • Interprétation de « la Marseillaise » par le CAF
  • Salut des porte-drapeaux et des invités

Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation - Le Bourget 2024

Dimanche 28 Avril 2024

10h30, Le Bourget

Jean-Baptiste Borsali, maire du Bourget, Marie-Lyne Da Costa, ajointe au maire déléguée aux anciens combattants, le conseil municipal, le conseil municipal des enfants et l'ensemble des associations d'anciens combattants et de mémoire invitent à la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

  • 10:30 Rassemblement devant la plaque "Mémoire d'Auschwitz", Place des Déportés (gare RER Le Bourget)
    • Mise en place des porte drapeaux, des invités et des élus (10:25)
    • Allocutions, dépôts de gerbe et recueillement
  • 11:15 Rassemblement devant les portes du cimetière communal
  • Mise en place des porte drapeaux, des invités et des élus (11:10)
  • Allocutions, dépôts de gerbe et recueillement devant l'urne contenant les cendres de Buchenwald

en présence des musiciens de l'harmonie "La Bourgetine"

RSVP à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Paris Centre: invitation à la cérémonie pour la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Paris Centre: invitation à la cérémonie pour la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation

Vendredi 26 Avril 2024

Témoignage de Genia Finkelsztajn (janvier 2014)

Témoignage de Genia Finkelsztajn (janvier 2014)

A l'occasion de l'anniversaire du soulèvement de Varsovie, Joseph Finkesztajn, nous invite à retrouver le témoignage de sa mère, survivante, avec son père, du ghetto de Varsovie.

Son témoignage avait été présenté au Mémorial de la Shoah en 2014 dans l'auditorium du Mémorial.

  1. Le film "La Saga des Finkelsztajn" disponible sur Youtube
  2. Tir sur le bâtiment du Mémorial de la Shoah à Drancy
  3. Lettre de l'AFMA - Nº117 février 2024
  4. Visite de 100 collégiens de Seine-Saint-Denis à Auschwitz Birkenau
  5. L'AFMA recommande: 19e festival “La Résistance au cinéma” 25 mars – 7 avril 2024
  6. L'AFMA recommande: Exposition Missak, Mélinée et le groupe Manouchian, les fusillés de l'Affiche rouge
  7. Exposition photographique: La Disparition, Annette Zelman, été 42 - Jacques Sierpinski
  8. Commémoration : 79ème Anniversaire de la Libération d’Auschwitz et Journée Internationale en Mémoire des Victimes de la Shoah et de Prévention des Crimes contre l’Humanité
  9. Projection du film: La Saga des Finkelsztajn
  10. Claude Bloch nous a quitté
  11. Transmission de la mémoire intrafamiliale: reportage étude de cas
  12. Invitation à manifester contre l'antisémitisme
  13. Mairie de Boulogne-Billancourt: hommage à Isabelle Choko
  14. Engagés Volontaires Juifs et victimes de la Shoah: Yizkor au cimetière de Bagneux
  15. Film «Le retour des Résistantes»
  16. Hommage à Isabelle Choko en mairie de Boulogne-Billancourt
  17. 15 Aout 1944 - Pantin, quai aux bestiaux: dernier grand convoi de déportation partant de France
  18. L' AFMA est en deuil
  19. Commémoration de la Rafle du Vel d'Hiv, Paris Centre 17 Juillet 2023
  20. Rafle du Vel d'Hiv et déportation : commémoration à Fossoy (Aisne) 16 Juillet 2023

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