Lundi 16 Juillet et Dimanche 22 Juillet 2018
Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'Etat français et d'hommage aux "Justes de France"
Seine-Saint-Denis, Cérémonie Départementale
Lundi 16 juillet 2018, à 16h
Cité de la muette
Avenue Jean Jaurès, Drancy.
Cérémonie des Fils et filles des déportés juifs de France
Lundi 16 juillet 2018, 18h
Jardin-mémorial des enfants du Vél' d'Hiv'
Rue Nélaton 75015 Paris
Ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe
Paris, Dimanche 22 juillet 2018, 18h15
Des évènements sont organisés dans de nombreuses autres villes de France, le plus souvent le Dimanche 22.
Autre cérémonie, lundi 16 juillet à 11h, à Fossoy où fut recueilli un message jeté d'un convoi.
Pour mémoire, un extrait de la description officielle de l'évènement:
Cette journée associe la reconnaissance de la responsabilité de l'État français dans les crimes perpétrés pendant l'Occupation,au 16 juillet, date anniversaire de la rafle du Vélodrome d'Hiver.Les 16 et 17 juillet 1942, près de 13 000 personnes – hommes, femmes et enfants – sont arrêtées par des gendarmes et policiers français sous les ordres de Jean Leguay, adjoint et représentant en zone occupée de René Bousquet, secrétaire général du ministère de l'Intérieur pour la police de Vichy. L'opération est menée à partir de listes préalablement établies par la préfecture de police. Quelque 7 500 personnes, dont 4 000 enfants, sont rassemblées au Vélodrome d'Hiver, dans les pires conditions car rien n'est prévu pour les accueillir, avant d'être transférées dans les camps d’internement du Loiret ; les autres sont directement amenées à Drancy et déportées vers l'Est au cours de l'été.
Cette rafle n'est pas la première, mais en raison de son ampleur et de la participation de l'État français, elle est la plus importante. Elle fait suite à la politique mise en œuvre par le gouvernement en place.
Le 10 juillet 1940, en effet, les parlementaires rassemblés à Vichy votent, par 569 voix contre 80, les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Le lendemain, celui-ci promulgue les trois premiers actes constitutionnels qui fondent l’État français. Le gouvernement engage immédiatement une politique raciste, xénophobe et antisémite, édictant des lois qui excluent de la communauté nationale une partie de la population française en raison de sa "race". Son but est de limiter le rôle et l'influence en matière économique, politique et intellectuelle des "indésirables", en particulier les juifs, et de s’en approprier les biens. Cette politique est la conséquence directe de la "Révolution nationale" voulue par Pétain, qui prétend que la responsabilité de la défaite incombe aux gouvernements précédents et au-delà, au régime parlementaire.
Les premières mesures d'exclusion sont prises par le gouvernement de Vichy dès le mois de juillet 1940. Le 17 juillet, une loi interdit l’accès à la fonction publique, sous réserve de quelques exceptions, aux personnes nées d’un père étranger. Le 22 juillet, suit une loi portant sur la révision des naturalisations intervenues sous le régime instauré en 1927 par le nouveau code de la nationalité. À l’issue de cette révision, 15 154 personnes se voient retirer la nationalité française. Par ailleurs, ceux qui sont considérés comme pouvant représenter un danger pour la sécurité nationale sont assignés à résidence ou internés dans des camps de détention. Les Tsiganes, population nomade pour qui les frontières ne représentent pas un obstacle, sont pour leur part internés dans plus de trente camps disséminés
en zone libre comme en zone occupée.